Chèque énergie: le gouvernement commence sa campagne de distribution
Le gouvernement a commencé lundi à remettre les chèques énergie aux ménages les plus modestes et lance une campagne d’information sur ce dispositif qui remplace les tarifs sociaux de l’énergie depuis le 1er janvier.
Près de 4 millions de foyers recevront d’ici fin avril un chèque énergie permettant de régler des factures quel que soit le type d’énergie utilisée (électricité, gaz, fioul, bois etc.) ou des travaux de rénovation énergétique.
« Ça va permettre de toucher beaucoup plus de foyers (…) avec un chèque qui sera en moyenne de 150 euros », a déclaré le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, lors d’un point presse.
Le gouvernement cherche à mieux toucher les bénéficiaires, alors que le nombre de bénéficiaires des tarifs sociaux de l’énergie était « sensiblement inférieur » au nombre d’ayants droits, précise un communiqué du ministère de la Transition écologique.
« Mon sentiment, c’est que ça va plutôt être utilisé pour payer sa facture d’énergie », a ajouté M. Hulot, qui s’attend toutefois à ce que certains ménages utilisent le chèque à d’autres fins, étant donné qu’il vient « en complément d’autres dispositifs ».
Le montant des chèques s’échelonne de 48 à 227 euros, « suivant le niveau de revenus et la composition du ménage ». Il est calculé sur la base des déclarations de revenus de l’année précédente.
Le gouvernement prévoit déjà de revaloriser ce chèque de 50 euros en 2019 pour le porter à 200 euros en moyenne.
Le ministère a en parallèle lancé une campagne d’information à destination des bénéficiaires du chèque et des professionnels (travailleurs sociaux, fournisseurs d’énergie, acteurs locaux) pour faire connaître le dispositif.
Le chèque énergie a été expérimenté dans quatre départements (Ardèche, Aveyron, Côtes-d’Armor et Pas-de-Calais) en 2016 et en 2017, avant d’être généralisé à l’ensemble de la France.
Depuis le 1er janvier, il remplace les tarifs sociaux de l’énergie qui « souffraient de défauts structurels qui les empêchaient d’atteindre pleinement leurs objectifs », selon le ministère. Ils ne permettaient pas de prendre en compte certaines énergies telles que le fioul ou le bois, ni les travaux de rénovation énergétique.