Chine : la pollution première cause de mortalité
Selon une récente étude, la pollution en Chine serait responsable de 4 000 décès par jour. A elle seule, elle représente donc 17% de la mortalité totale du pays. La forte densité de centrale à charbon dans le pays explique ce chiffre atterrant que le gouvernement a d’ores et déjà pris en considération et s’apprête à combattre.
Une étude publiée par l’Institut Berkeley Earth fait état d’une pollution alarmante en Chine. Phénomène certes connu, notamment illustré par les célèbres smogs, l’étude estime que la pollution entraîne en moyenne 4 000 décès par jour soit 1,7 millions par an, ce qui en fait la première cause de mortalité de l’Empire du Milieu. Selon l’étude, la plupart de ces morts sont directement liés aux centrales à charbon qui fleurissent partout dans le pays et représentent 65% de la production totale d’énergie chinoise. En effet, ces centrales seraient à l’origine de la prolifération anormale de la PM2.5s , une petite particule pouvant causer des crises cardiaques, des AVC, de l’asthme ou encore des cancers du poumon et qui est responsable de la mauvaise qualité de l’air chinois.
L’étude menée par l’Institut Berkeley se fonde sur les résultats de 1500 stations où des relevés ont été effectués chaque heure pendant 4 mois. Des analyses ont ensuite été menées selon les méthodes utilisées par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pour estimer les risques sanitaires induits par la pollution de l’air. Richard Muller, directeur scientifique de l’institut résume ainsi l’état de pollution à Beijing : « La dernière fois que j’ai été à Pékin, le niveau de pollution était dangereux. Chaque heure d’exposition réduisait mon espérance de vie de 20 minutes. C’est comme si chaque homme, femme et enfant fumait 1 cigarette et demie toute les heures ». Cette pollution préoccupante est néanmoins reconnue par l’Etat qui a déjà pris des mesures pour changer la situation.
En réponse aux smogs présents dans la quasi totalité des grandes villes chinoise, l’Etat a adopté des standards pour la qualité de l’air, qui sont toutefois loin d’être atteint puisque 90% des 161 villes qui ont été étudiées après cette mesure ne répondaient pas aux critères définis. La situation est particulièrement critique sur l’axe Nord-Est s’étendant de Shanghai au Nord de Beijing. L’un des problèmes principaux est que la pollution ne provient pas exclusivement des villes, mais bien davantage de sites industriels notamment les centrales de charbon déjà citées dans cette article et qui même si elles sont situées à plus de 200 kilomètres des villes, en polluent très fortement l’air.
De nombreuses mesures sont prévues pour remédier à ce problème. D’ici à 2030, le pays prévoit d’augmenter la part des énergies non fossiles à 20% de sa consommation totale d’énergie primaire. La Chine présente le plus gros potentiel pour les marchés du solaire ou de l’éolien et investit également dans le nucléaire, qui ne rejette pas de CO2, et le gaz naturel, qui en rejette deux fois moins que le charbon. Le pays espère ainsi attirer 3.300 milliards d’euros d’investissements dans les énergies de nouvelle génération d’ici 25 ans. Le gouvernement prévoit, en outre, de fermer 60 installations fonctionnant au charbon entre 2016 et 2020, mais d’en ouvrir trois fois plus dans l’ouest du pays dans le même temps, en utilisant toutefois des technologies plus modernes et donc plus propres.
Crédit Photo : Kentaro IEMOTO
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Les processus naturels, cependant, peuvent avoir une influence sur les humains libérés des produits chimiques toxiques (polluants) dans le sol, dans l’ensemble diminuant ou en augmentant la toxicité des polluants et / ou le niveau du sol contaminé.