Climat: l’accord de Paris mauvais pour la croissance américaine (Maison Blanche)
Le respect par les Etats-Unis de leurs engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat serait un obstacle à la croissance, a estimé vendredi la Maison Blanche.
Pendant sa campagne électorale, le président américain Donald Trump a dit vouloir sortir de cet accord mondial visant à limiter le réchauffement climatique en cours.
Mais depuis son arrivée au pouvoir, il hésite. Il a promis une décision à son retour d’Europe, laissant dans le flou ses homologues du G7 qu’il retrouve vendredi en Sicile.
« Nous savons que les niveaux sur lesquelles l’administration précédente s’est engagée seraient très handicapants pour la croissance économique américaine », a indiqué Gary Cohn, conseiller économique de Donald Trump
« Le président prendra une décision lorsqu’il rentrera, il veut savoir ce que les dirigeants du G7 ont à dire sur le climat », a ajouté M. Cohn, qui s’exprimait à bord de l’avion présidentiel Air Force One.
« La discussions sera robuste, nous le savons, car nous l’avons déjà eue aujourd’hui avec le président français, avec les Belges… », a-t-il ajouté.
Donald Trump « veut faire les bons choix pour l’environnement. Cela le préoccupe. Mais il est aussi très préoccupé par la création d’emplois pour les travailleurs américains », a encore dit le conseiller du président républicain qui martèle vouloir mettre fin à la « guerre contre le charbon ».
L’objectif des Etats-Unis, fixé par l’administration Obama, est une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 par rapport à 2005.
Une solution débattue à Washington pourrait être de rester dans l’accord mais de lancer un réexamen des objectifs américains.
Cela permettrait de garder un siège à la table des négociations tout en envoyant, en interne, le signal d’une forme de rupture avec l’administration démocrate de Barack Obama.
Le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris serait un véritable camouflet pour la « diplomatie climat » qui, il y a moins de 18 mois, célébrait à Paris un accord historique, rendu possible par un pacte âprement négocié entre Washington et Pékin.