Dans son dernier rapport de lundi sur le climat, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a énoncé ses propositions pour diminuer les émissions de gaz à effet de serredès 2020. Elle met en garde et affirme que les engagements des grandes nations en vue de la conférence de Paris « Cop21 » sont insuffisants pour ralentir et limiter à 2°C le réchauffement climatique à la fin du siècle comme espéré.

La communauté scientifique s’accorde à dire qu’au-delà d’une hausse de 2°C, le risque de phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses, cyclones, etc..) va dangereusement s’accroître. C’est pour cela que l’Agence internationale de l’énergie, qui fut créée après le choc pétrolier de 1973,  consacre depuis plusieurs années une partie de son expertise aux moyens pour mettre en œuvre la transition énergétique. Elle prévient, après avoir pris connaissance des engagements de réduction de gaz à effet de serre de toutes les nations, que sans efforts supplémentaires après 2030, la température mondiale devrait avoir augmenter de 2,6 °C d’ici 2100, et de 3,5 °C d’ici 2200″.

l’AIE a rappelé que les émissions de gaz à effet de serre issues de la production et de la consommation d’énergie sont d’un niveau « deux fois plus élevé que celles issues de toutes les autres sources d’émissions confondues ». C’est donc le secteur énergétique qui doit jouer un rôle capital pour assurer le succès des efforts faits pour réduire les émissions. Pour atteindre cet objectif, l’Agence préconise la mise en place de cinq mesures essentielles à travers un programme, qu’elle décline à l’échelle des continents. Ce programme demande :

– L’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments,

– L’arrêt accéléré des centrales à charbon les moins performantes,

– La hausse des investissements dans les énergies vertes, de 270 milliards de dollars en 2014 à 400 milliards en 2030,

– L’élimination des subventions accordées aux carburants fossiles,

– Le secteur du pétrole et du gaz, devra réduire ses émissions de méthane.