Climat: le plan européen menacerait 150.000 emplois en France, estime la filière automobile
Le plan climat de la Commission européenne menacerait 150.000 emplois dans le secteur en France, a estimé jeudi sur France Info François Roudier, porte-parole de la Plateforme automobile, joignant ses protestations à celles des autres secteurs très émetteurs de gaz à effet de serre et visés par Bruxelles.
« Dans le pire des cas, on a un risque sur 150.000 emplois en France : 100.000 dans la filière industrielle et 50.000 dans les services, qui disparaîtraient complètement », a affirmé le porte-parole de la plateforme qui regroupe 4.000 entreprises, constructeurs et équipementiers.
Entre autres mesures, la Commission a proposé mercredi d’interdire à partir de 2035 la vente de voitures neuves à essence ou diesel, pour atteindre un transport complètement décarboné en 2050, rejoignant l’objectif de neutralité carbone de l’Europe d’ici le milieu du siècle.
Comme le secteur aérien — qui ne pourra plus bénéficier de kérosène non taxé pour les vols intra-européens dès 2023 –, l’industrie automobile européenne a protesté contre le projet européen et réclame une transition moins rapide vers le zéro émission.
« Il y a une vraie inquiétude en France sur ces mesures qui sont un peu extrêmes », a déploré M. Roudier, qui s’est lamenté d’apprendre que l’Union européenne ne misait que sur l’électrique.
Le gouvernement français et l’industrie automobile défendent notamment les voitures hybrides rechargeables, qui ont un moteur électrique d’appoint en du plus du moteur thermique. Mais ces véhicules, plus lourds que leurs équivalents thermiques, avec leurs deux moteurs, peuvent être plus polluants s’ils ne sont pas rechargés, et ne permettront pas à eux seuls d’atteindre zéro émission.
Le coût de production ainsi que la reconversion des PME seront des points sensibles de cette transition vers le tout électrique, poursuit-il.
François Roudier estime que pour mettre à bien le dessein de ce plan climat, l’investissement nécessaire s’élèvera à 17,5 milliards d’euros, dont le tiers serait « au moins » pris en charge par l’État.
Pour autant, le groupe allemand Volkswagen a déjà annoncé qu’il arrêterait de vendre des voitures à moteur à combustion en Europe entre 2033 et 2035.
COMMENTAIRES
Ça fait près de 10 ans que cette direction est de plus en plus prévisible, pour ne pas dire ineluctable. Mais les dirigeant du monde automobile comme Tavares, au lieu de s’y préparer, eructaient contre le VE. Mais maintenant ils pleurent en disant avoir été pris par surprise alors qu’ils avaient 1/4 de siècle pour se préparer, il ne leur laissent plus que 15 ans mais au lieu de se retrousser les manches ils continuent à pleurnicher.
Ils sont tellement in compétant dans ce monde nouveau qu’ils racontent des énormités sur le PHEV le voyant dans ce texte comme un véhicule thermique doté d’un moteur électrique D’APPOINT disent ils !
J’ai un PHEV depuis 7 ans et ce moteur D’APPOINT est précisément celui qui tracte mon véhicule tous les ‘jours de l’ année pendant que le thermique s’offre plusieurs mois de repos entre deux prises de service pour quelques centaines de KM. Jusqu’à aujourd’hui et peut être encore quelques années, c’était le meilleurs type de véhicule en raison de l’état lamentable du réseau de recharge que les in compétants du véhicule individuel avait bien sur ignoré comme les véhicules eux-mêmes. Mais le réseau commence vraiment à ressembler à un réseau de recharge alors il est évident que mon PHEV sera obsolète dans 15 ans (mon véhicule aura alors 22ans). Réclamer une prolongation de vie pour un PHEV parce que ces « professionnels » ont été imprevoyants jusqu’à la bêtise, est le comble de l’inconscience. Ils doivent être virés pour incompétence hors normes.
Serge Rochain
Le retour de bâton de ces mesures qui ne vont pas sauver la planète car le CO2 émis par les VL thermiques ne représente guère par rapport au global… Mais la révolte des pauvres qui seront mis au chômage et/ou qui ne pourront pas changer d’auto sera féroce… Gare aux gilets jaunes saison 2 et 3… Sans compter que les VE à venir seront encore produits avec du fossile…
Article signé de qui à l’AFP? probablement un pro du thermique adossé à un pro nucléaire!
C’est vrai que de nombreux emplois devront »évoluer »… nos anciens l’ont bien fait quand il a fallu abandonner les machines à vapeur (quoique les centrales thermiques; nucléaires comprises, sont des machines à vapeur)!
Ce »monde d’après » impose des formations et compétences nouvelles… mais certainement pas des pertes d’emplois… juste des emplois nouveaux!