CNP Assurances réduit à son tour ses liens avec l’industrie du charbon
CNP Assurances, poids lourd de l’assurance en France, a annoncé à son tour un durcissement de ses critères d’investissement dans les entreprises liées à l’industrie du charbon, comme plusieurs autres représentants du secteur financier ces derniers jours.
« Le groupe s’interdit désormais d’investir dans des entreprises dont plus de 10 % du chiffre d’affaires (contre 15 % auparavant) est lié au charbon thermique. Pour aller plus loin, il s’engage également à ne plus investir dans les entreprises les plus impliquées dans le développement de nouvelles centrales à charbon », a-t-il annoncé dans un communiqué.
L’assureur, détenu pour une large part par la Caisse des dépôts et l’État français, confirme par ailleurs son objectif de réduction de l’empreinte carbone de son portefeuille actions. Il entend de plus abaisser de 20 % la consommation d’énergie de son patrimoine immobilier à l’horizon 2020 et réaliser cinq milliards d’euros de nouveaux investissements en faveur de la transition énergétique et écologique à l’horizon 2021.
Le groupe, qui avait en outre l’objectif d’atteindre trois milliards d’euros d’investissements verts à fin 2018, annonce avoir d’ores et déjà atteint cet horizon fin septembre.
À l’approche du sommet international sur le climat COP24 et à l’occasion en début de semaine du Climate Finance Day, un colloque financier à Paris dédié à la question du climat, plusieurs acteurs financiers ont formulé ces derniers jours des ambitions semblables.
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a exigé lundi des entreprises dont l’État français est actionnaire une stratégie pour réduire les émissions de CO2 et appelé les banques à « tenir leurs engagements » dans la lutte contre le réchauffement climatique.
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