Comment le nucléaire peut-il être heureux ?
Le terme écologiste a un chapeau trop large. Un écologiste peut aimer la nature, le vent, le soleil, les petits oiseaux, trier ses déchets, et être pro-nucléaire. L’écologie n’appartient à personne. Elle n’est pas le monopole des opposants au nucléaire. Cette évidence est masquée par la propagande de puissantes associations antinucléaires dogmatiques qui ont portes ouvertes dans les médias. Elles se sont emparées du concept d’écologie qui se doit d’être antinucléaire.
En effet, une énergie idéale (abondante, durable, bon marché, propre, avec des risques maîtrisés) rendrait caduque les discours catastrophistes aux relents de repentance. Ce serait une calamité pour les partis politiques verts / antinucléaires. Tous leurs efforts de culpabilisation seraient anéantis et les slogans clamant que « l’austérité est inéluctable » perdraient leur impact. Chacun se tournerait spontanément vers cette énergie salvatrice. Plus besoin, alors, des conseils des partis verts et des organismes non gouvernementaux (ONG) qui prospèrent en cultivant la peur. Certains idéologues de la décroissance pense que c’est un pilier de la production d’électricité bon marché qu’il faut détruire car il favorise le monde industriel, source honteuse de création de richesses. De plus, le nucléaire est un « ennemi fédérateur » bien commode pour souder un parti politique.
Être écologiste et soutenir le développement de la production d’électricité d’origine nucléaire n’est pas une originalité puisqu’il existe même une Association des Ecologistes Pour le Nucléaire (AEPN) qui compte plusieurs dizaines de milliers d’adhérents.
Pour éclaircir ces aspects occultés, le livre « Vive le nucléaire heureux ! » présente une autre réalité, loin de la propagande médiatique sensationnelle drapée dans la pseudoscience d’associations antinucléaires agitant des épouvantails.
Il n’y a pas de solutions miracles aux défis énergétiques, pas plus qu’il n’y a de solutions diaboliques. La peur est facile à répandre. C’est un réflexe naturel de protection ancestrale contre l’inconnu. Elle ne se combat qu’en faisant connaître et comprendre la réalité afin que chacun puisse exercer son libre arbitre. Mais c’est difficile. Informer posément, avec des arguments, demande du temps dans une société qui n’en a guère et qui « zappe » rapidement. Et c’est si peu vendeur… face aux prophètes du malheur et aux charlatans qui promettent monts et merveilles (demain, l’humanité vivra du vent et du soleil). La lutte contre l’obscurantisme est permanente depuis des siècles.
À quoi sert de dire la vérité
Quand le premier militant venu,
« Expert » braillard et trop écouté,
L’écrase et l’empêche d’être entendue ?
Il faut attendre que le temps passe,
Et la réalité fait surface.
Mais quelques lignes en bas d’un journal
N’extrairont pas le germe du mal
Planté tout au fond de la conscience
D’une population en mal de science.
La consommation d’énergie, et notamment d’électricité, augmente dans le monde avec une population aspirant à plus de confort (notamment dans les pays émergents). Produire cette énergie avec de l’uranium et du thorium disponibles pour des millénaires dans la terre, deviendra une nécessité pour diminuer notre dépendance aux énergies fossiles, et pour respecter l’environnement. Parvenir à « sortir du fossile » implique de modifier nos habitudes de consommation d’énergie en recourant massivement à l’électricité d’origine nucléaire et, en partie, à l’hydraulique et à la biomasse, là où c’est possible.
Refuser toute idée de nucléaire civil semble désormais relever d’un choix idéologique et non d’un raisonnement rationnel. C’est priver notre pays d’un atout essentiel, source de développement pour nos industries et pour l’humanité. L’industrie nucléaire constitue incontestablement un atout pour une politique énergétique efficace compatible avec la transition énergétique et la création d’emplois non délocalisables. Proportionnellement à sa production d’électricité, le nucléaire a un faible impact sur l’environnement. Il permet de répondre aux besoins en énergie des sociétés modernes, et aussi des pays en développement qui aspirent légitimement à un niveau de confort élevé. Ils bénéficieront ainsi d’une énergie abondante, décarbonée et sûre.
La France devrait donc soutenir l’industrie nucléaire française en évitant de se perdre dans l’impasse technique, économique et écologique du photovoltaïque et de l’éolien. Son excellence technologique dans le nucléaire ouvre des opportunités de développement industriel et commercial à travers le monde. Cette compétence permettra d’exporter un savoir-faire, et de faire face à la concurrence qui se prépare (Russie, Inde, Chine, Etats-Unis, Corée du Sud). La France pourra aussi bénéficier des retombées économiques et sociales de cet extraordinaire potentiel de croissance et d’emploi lié au développement de cette filière.
Des pays comme l’Espagne et l’Italie se sont fourvoyés dans l’éolien et le photovoltaïque. En Allemagne, le rêve fou d’une société sans nucléaire alimentée par le vent et le soleil a fait long feu. Après avoir dilapidé des milliards d’euros dans les énergies renouvelables, ce grand pays augmente de plus en plus sa consommation de charbon (importé en partie des États-Unis), de lignite (existant en abondance dans son sous-sol), et donc ses émissions de CO2. Sa transition énergétique (« Energiewende« ) visait le contraire…
Afin de ne pas hypothéquer l’avenir, il est d’une importance stratégique de maintenir notre industrie nucléaire au plus haut niveau en anticipant le renouvellement du parc électronucléaire français et mondial en disposant vers 2050, d’une « tête de série » permettant d’introduire des réacteurs de quatrième génération. Eux seuls seront capables de valoriser les 3000 ans (!) de réserve d’uranium (U238) déjà stocké sur notre sol en France.
Si les Français laissent des antinucléaires dogmatiques et des esprits naïfs mal informés les abuser, et même les affoler, par des mensonges et des amalgames, alors notre pays, qui n’extrait ni charbon ni gaz de son sous-sol, court à la catastrophe. Grâce au nucléaire, énergie durable, sûre, massive et bon marché, le besoin en électricité de notre pays est assuré pour des siècles…, et même des millénaires.
Etes-vous prêts à croire cette « autre vérité » ?
Pour la santé de notre économie, la France doit s’engager résolument sur la voie du nucléaire dans l’intérêt supérieur de la Nation, et donc dans l’intérêt général des Français. L’énergie, c’est la vie ! Alors vive la transition énergétique vers le nucléaire, vive l’écologie nucléaire, et vive le nucléaire… heureux !
Crédit photo : @edf- Christophe Guibbaud
COMMENTAIRES
« …l’impasse technique, économique et écologique du photovoltaïque et de l’éolien » Tout est dit ! L’auteur de cet article est incompétent et de mauvaise foi. A vouloir défendre coute que coute une industrie nucléaire en faillite, il en devient ridicule…
@Transition EnR
Les EnR intermittentes (aléatoirement pour l’éolien et fonction des heures et du cycle des saisons pour le solaire), non pilotables, avec des facteurs de charge sont faibles (23% pour l’éolien et 14% pour le solaire) sont totalement inadaptées à la production d’énergie électrique. Elles ne présentent aucun intérêt, si ce n’est de fournir de très juteux profits aux promoteurs, aux frais des contribuables pris en otages.
MG > Tous leurs efforts de culpabilisation seraient anéantis et les slogans clamant que « l’austérité est inéluctable » perdraient leur impact
On peut être pour le nucléaire et être conscient des limites de la planète, cf. notamment « Les limtes à la croissance », version mise à jour du célèbre Rapport au Club de Rome.
http://www.ruedelechiquier.net/initialesdd/29-les-limites-a-la-croissance.html