Le syndicat agricole majoritaire FNSEA a signé une convention avec Vinci Autoroutes pour, par exemple, utiliser les hectares délaissés en bordure d’autoroute ou proposer des marchés fermiers sur les aires de repos, jeudi au salon de l’Agriculture.

« C’est parti de tensions que nous avons eu à la suite de manifestations », raconte Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA. « Au début on a commencé par se regarder comme chien et chat », souligne pour sa part Pierre Coppey président de Vinci Autoroutes, lors d’une conférence de presse.

Mais les deux acteurs se sont rendu compte qu’ils avaient intérêt à « allier leurs compétences et savoir-faire pour déployer ensemble des actions contribuant à un développement économique durable et responsable dans les territoires », indiquent-ils dans un communiqué commun.

Vinci Autoroutes dispose de « 28.600 hectares de dépendances vertes » autour de ses 4.443 kilomètres de voies rapides. Un foncier que le groupe autoroutier pourra mettre à disposition pour des cultures maraichères bio, où pour permettre des campagnes de fauchage pour les éleveurs.

Les deux partenaires comptent également étudier la « faisabilité de projets énergétiques communs tels que les méthaniseurs ou la valorisation de biogaz afin de stimuler l’émergence d’énergies alternatives ».

Les aires d’autoroute permettent la mise en avant de produits locaux à travers des marchés fermiers et Vinci Autoroutes propose également d’étudier « des opportunités d’approvisionnement en circuits courts » des sites et aires de services.

Vinci Autoroutes propose de participer à la plantation de haies et d’implanter des ruchers aux abords du réseau routier, sur lequel se trouvent déjà une centaine de ruches.

La FNSEA et le groupe autoroutier vont également partager leurs bonnes pratiques en termes de solutions alternatives aux produits phytosanitaires. « Nous avons quasiment supprimé l’usage de glyphosate », a ainsi indiqué M. Coppey.
etr/boc/eb