COP 21 : le Brésil fait part d'engagements audacieux

La présidente du Brésil Dilma Rousseff a annoncé l’engagement de son pays, dans la réduction de 37 % de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 et de 43 % en 2030, par rapport aux niveaux de 2005. Elle promet  également  la fin de la déforestation illégale. Cette annonce, faite à quelques semaines de la conférence climatique de Paris (COP 21) prévue en décembre, apparaît comme « audacieuse » pour certains, mais « irréaliste » pour d’autres.

La contribution du Brésil pour limiter le réchauffement planétaire est étudiée de près. Le géant de l’Amérique latine (septième économie mondiale), pourrait servir d’exemple à ses voisins. La présidente a estimé que le bouquet énergétique du Brésil était « un des plus propres du monde » et a annoncé que son pays allait encore « diversifier ses sources d’énergies renouvelables ». Le Brésil compte s’approvisionner à 45 % d’énergies renouvelables. Carlos Rittl, directeur de l’observatoire du climat fait remarquer avec plaisir, qu’avec ces engagements «  le Brésil veut quitter le groupe des pays qui font partie du problème pour intégrer celui des pays qui cherchent une solution ».

C’est surtout concernant la déforestation, principal fléau climatique du pays, que l’action du Brésil est critiquée. Au cours des quarante dernières années, 763 000 km² de forêt amazonienne ont été détruits. Madame Rousseff a promis la fin de la déforestation illégale. Cependant, Marcio Astrini, porte-parole de Greenpeace à Sao Paulo déclare « ce plan reste fondé sur une loi qui a démontré qu’elle ne fonctionnait pas. Or,  Madame Rousseff ne propose rien pour changer cette politique. Son plan est irréaliste ». Comme d’autres experts, il n’a toujours pas digéré l’amnistie de 2012 accordée aux coupeurs illégaux, qui avait envoyé un signal d’impunité. 

Il y a toutefois du positif. Avec l’annonce de sa contribution, le Brésil devient toutefois un des rares pays en développement à fixer un objectif de réduction des émissions en valeur absolue. Il rejoint les 81 pays sur 190 qui ont annoncé leurs engagements en vue de la conférence de Paris pour obtenir un accord limitant ce réchauffement à deux degrés Celsius par rapport à l’ère pré-industrielle.

Crédit photo : EcoMaris

 

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