COP21 : François Hollande parle des obstacles à venir
La 21ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se déroulera à Paris du 30 novembre au 11 décembre prochain, va mobiliser la communauté internationale autour de la question essentielle de la lutte contre le réchauffement climatique. C’est au cours de ce sommet international que les dirigeants du monde entier devront finaliser un accord inédit pour succéder aux accords de Kyoto. L’objectif : limiter ce réchauffement climatique à 2 degrés d’ici la fin du siècle.
« Chacun pense que ce sera une réunion où nous trouverons facilement un accord. Je ne le pense pas, plus j’avance, plus je regarde les obstacles », a déclaré le Président de la République française, François Hollande, lundi 20 avril au cours d’une rencontre avec les représentants des territoires à énergie positive.
Pour François Hollande, la lutte contre le réchauffement climatique est sans conteste un enjeu majeur (« une grande cause ») aux yeux des pays riches et développés. Le Président français a notamment évoqué les engagements pris par les pays membres de l’Union Européenne et les États-Unis afin de réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre.
Il s’est en revanche montré moins optimiste en ce qui concerne la volonté des « grands pays émergents ». Malgré leur statut de « grands émetteurs de gaz à effet de serre », le Président de la République craint qu’ils ne souhaitent pas « être entravés dans leur développement » par la question de la lutte contre le changement climatique.
« Nous devons leur montrer que c’est leur intérêt et qu’ils peuvent, si nous partageons les technologies, accéder eux aussi à une forme d’autonomie énergétique et de développement », a souligné François Hollande.
Enfin, le Président a évoqué le cas des pays les plus pauvres, pour qui l’engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique sera conditionné par le montant du fonds international que mettront en place les pays riches pour les soutenir financièrement.
« La conférence sur le climat, elle se joue autant sur les contributions de chaque pays pour réduire les gaz à effet de serre[que] sur les financements », a finalement conclu François Hollande.
Crédit photo : Parti socialiste
