COP21 : la France affirme son engagement
Lors d’une visite de l’Institut national de l’énergie solaire au Bourget-du-Lac (Savoie), jeudi dernier, le président de la République a annoncé la nécessité de trouver un accord pour accompagner les pays émergents à réaliser leur transition énergétique. François Hollande a fait part de son inquiétude au sujet de la COP21, parlant d’une « catastrophe », si un terrain d’entente n’était pas trouvé entre les parties à l’issue de la conférence qui se tiendra à Paris en décembre.
« L’enjeu, c’est d’être capable de proposer à beaucoup de pays qui vont s’engager dans la transition énergétique, des solutions », et d’appeler à « accompagner financièrement » les pays émergents ou vulnérables. Une déclaration faite par le chef de l’Etat après s’être entretenu avec des industriels de l’énergie solaire sur les objectifs attendus de la COP21 visant à limiter le réchauffement climatique. Une prise de position formelle avant une nouvelle session de négociations sur le climat qui se tiendra début septembre à Bonn.
En Savoie, le chef de l’Etat a profité de sa rencontre avec les professionnels de l’énergie solaire pour doubler l’appel d’offres du gouvernement dans le secteur du photovoltaïque. Une augmentation de 400 MW qui représentera 40 à 60 projets supplémentaires. S’adressant aux chefs d’entreprise : « De 400 nous allons passer à 800, nous allons doubler pour que vous puissiez avoir beaucoup plus de capacités de développement ». Le choix des projets sélectionnés devrait être annoncés dans les prochaines semaines.
Au cours de la même journée de jeudi, l’Union européenne a demandé à plusieurs pays membres du G20 de proposer, dans les plus brefs délais, leurs solutions pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. « Plusieurs pays clés du G20, comme l’Argentine, le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite, l’Afrique du Sud et la Turquie doivent présenter leurs intentions sans délai », s’est inquiété le commissaire européen chargé du Climat, Miguel Arias Canete. La finalité étant, rappelons-le, d’obtenir un accord pour contenir le réchauffement climatique à 2°C d’ici la fin du siècle.
De leur côté, les pays en voie de développement souhaitent avoir des précisions concernant le financement accordé par les pays développés, pour les aider à accomplir leur transition au profit des énergies non émettrices de CO2. Un financement estimé à 100 milliards de dollars par an d’ici 2020.
Samuel BEDIN
Crédits photo : Parti socialiste