Coronavirus: Schneider Electric estime à 300 M EUR son manque à gagner au 1T
Schneider Electric redoute « un impact négatif de 300 millions d’euros » sur son chiffre d’affaires du premier trimestre en raison de l’épidémie de coronavirus qui paralyse l’activité industrielle en Chine, a indiqué jeudi à l’AFP Emmanuel Babeau, directeur général du groupe qui possède une usine à Wuhan.
« On s’attend à un impact négatif de 300 millions d’euros au premier trimestre en raison du coronavirus. Mais on pense que la quasi-totalité sera récupérée sur le reste de l’année et notamment au deuxième semestre, du fait que l’économie chinoise va se remobiliser », a précisé le dirigeant lors de l’annonce des résultats annuel 2019.
« Notre usine de Wuhan n’a pas redémarré, on ne sait pas quand ce sera le cas. On suit les instructions des autorités. Le chiffre d’affaires n’a pas été réalisé pendant la période du Nouvel An chinois. Aujourd’hui, 80% de notre capacité opérationnelle en Chine fonctionne », a-t-il ajouté sans plus de précision sur la taille des différents sites.
L’essentiel de cette perte de chiffre d’affaires sera réalisée en Chine, qui représente aujourd’hui environ 15% de l’activité globale de Schneider Electric. Le groupe a annoncé jeudi avoir réalisé un chiffre d’affaires de 27,16 milliards d’euros (+5,16%) et un bénéfice net de 2,41 milliards d’euros en 2019 (+3,4%).
Le virus Covid-19 est apparu fin janvier dans la province du Hubei, où de nombreux grands groupes internationaux possèdent des usines, et a déjà provoqué en Chine la contamination de près de 75.000 personnes et le décès de 2.118 d’entre elles selon les autorités. Dans le monde, 25 pays sont touchés.
Pékin a mis en place des mesures de confinement et de quarantaine, paralysant ainsi l’activité économique des usines du pays, notamment celles situées à proximité de l’épicentre de l’épidémie.
Au début de la crise, l’impact a été limité car celle-ci est survenue pendant les festivités du Nouvel An chinois, lorsque le fonctionnement du pays était très ralenti, mais les mesures perdurent et les multinationales de nombreux secteurs sont de plus en plus confrontées à des difficultés d’approvisionnement dans leurs propres usines à l’arrêt ou chez celles de leurs sous-traitants et fournisseurs.
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