Coronavirus, la transition écologique post-confinement
Depuis quelques années, un grand nombre d’organisations et d’états se sont engagés dans la mise en œuvre d’actions favorisant la transition écologique de nos sociétés en investissant massivement dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique avec l’objectif d’agir sur nos consommations d’énergies. Le 17 mars dernier, notre vie tout entière a basculé.
Le développement durable à l’heure du COVID-19
Comme un contraste saisissant nous faisant presque oublier la nature tragique de cette pandémie, nous avons assisté béat au retour d’une nature plus riche, plus agréable et plus prospère. La cadence infernale imposée par une mondialisation galopante à laisser place à ce qui était encore début mars pour notre civilisation tout entière un lointain souvenir.
Il aura fallu que les grandes usines du monde soient à l’arrêt durant plusieurs semaines pour accepter les preuves irréfutables de notre responsabilité dans la destruction de notre environnement. Notre modèle économique et social a montré ses limites dans bien des domaines et la crise de l’énergie que nous venons de traverser en est une illustration.
Fait très exceptionnel, la surproduction de pétrole durant le confinement a entrainé des stocks trop élevés et une chute brutale des prix jusqu’à atteindre un niveau négatif sur le marché.
L’urgence climatique
Le pétrole est aujourd’hui l’énergie la plus utilisée dans le monde et la chute brutale de son prix n’est pas une bonne nouvelle pour l’environnement. L’hypothèse du maintien du prix du pétrole à un niveau très faible détournerait les grands acteurs économiques de continuer à investir dans le développement durable.
Le signe le plus encourageant est l’état d’esprit dans lequel se trouvent aujourd’hui les citoyens de très nombreux pays.
Une prise de conscience collective encouragée durant le confinement par les quelques images d’une nature retrouvée que nous avons captées dans l’espace médiatique pris en otage par le coronavirus.
La crise du COVID-19 aura également pointé du doigt les limites d’une société trop dépendante de l’extérieur alors qu’à nos portes nous avons découvert de nouvelles possibilités, une nouvelle manière de consommer favorisant la transition écologique.
Mais jusqu’à quand ?
Pouvons-nous espérer que cette prise de conscience perdure ? Cette tendance était déjà présente avant la crise et le phénomène s’est accéléré pendant le confinement. Nombreux d’entre-nous ont pris conscience de l’urgence climatique, et c’est une étape essentielle qui n’aurait peut-être pas été possible sans COVID-19.
Le développement durable au service de la relance
L’issue économique de la crise est incertaine, mais doit-on pour autant compter sur le monde d’avant pour fixer les conditions de notre avenir. Nous devons aller jusqu’au bout du questionnement pour faire des changements durables et vertueux.
Nous n’avons pas toutes les réponses, mais les politiques publiques qui sont en train d’être fixées semblent vouloir faire des investissements liés à la transition écologique l’axe central de notre plan de relance économique. Mythe ou réalité ?