La Côte d’Ivoire va vendre de l’électricité à la Guinée et la Sierra Leone
La Côte d’Ivoire va vendre dès 2022 du courant à la Guinée et à la Sierra Leone et a appelé mardi au développement d’un marché régional de l’électricité en Afrique de l’ouest.
Le contrat d’achat conclu entre le ministre ivoirien de l’Énergie Thomas Camara et le directeur général de l’énergie de Guinée, Bangaly Maty, prévoit « la livraison par la Côte d’Ivoire de 21 mégawatts (MW) en 2022 à la Guinée et de 31 MW en 2023 à la Sierra Leone, sur une durée de trois ans ».
« Ce projet, comme d’autres dans la sous-région, permettra d’asseoir les bases d’une coopération énergétique forte et de mettre en place les instruments du marché énergétique sous-régional que nous appelons de tous nos voeux », s’est félicité Noumory Sidibé, le directeur de CI Énergie, la société ivoirienne chargée de la gestion des infrastructures de distribution.
En 2020, les pays d’Afrique de l’ouest avaient dénoncé le « non-paiement des factures » qui selon eux, freinait le développement du marché régional de l’électricité créé en 2018 pour favoriser l’accès à une énergie de qualité et à moindre coût.
La Côte d’Ivoire, qui connaît une forte croissance économique depuis huit ans, a produit en 2019 plus de 2.229 mégawatts (MW) d’électricité et a exporté en 2020 11% de sa production via son réseau de 5.000 kilomètres de lignes à haute tension vers six pays voisins: Ghana, Togo, Bénin, Burkina Faso, Mali et Liberia.
La Sierra Leone et la Guinée s’ajoutent à la liste après la mise en service d’une ligne d’interconnexion électrique entre la Côte d’Ivoire et ces deux pays.
Détentrice d’un monopole de distribution, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), privatisée en 1990, est la propriété du groupe franco-africain Eranove.
Actuellement dotée d’une puissance installée de 2.300 MW, la Côte d’Ivoire ambitionne d’atteindre la barre des 6.600 MW en 2030, dont 16% proviendraient d’énergies renouvelables.