Création d’un « Bureau français des e-fuels » pour promouvoir les carburants de synthèse
La réduction des émissions industrielles et des transports passe par le développement de carburants non-fossiles de synthèse: pour promouvoir les projets de production de ces électro-carburants, des acteurs de la filière ont annoncé mardi la création d’un « Bureau français des e-fuels ».
Ce Bureau vise à promouvoir une « filière française d’e-fuels, vertueuse, compétitive et durable » auprès des acteurs publics et privés afin d’encourager les projets et à réunir experts, universitaires, industriels et financiers sur le sujet, indiquent-ils dans un communiqué.
Parmi ses membres se trouvent notamment le directeur des achats d’Air France –le carburant représente près de 30% des coûts d’une compagnie aérienne–, le directeur des fonds de transition énergétique de la société de gestion Mirova ou encore Cédric de Saint-Jouan, président du comité stratégique d’Elyse Energy.
Cette PME, pionnière des molécules bas-carbone, est membre du consortium industriel visant à implanter d’ici 2027 une usine de carburants aériens durables à Lacq (Pyrénées-Atlantiques), annoncée mi-juin par Emmanuel Macron.
Les carburants de synthèse ou e-fuels sont fabriqués en combinant de l’hydrogène, produit à partir de sources décarbonées comme les énergies renouvelables ou le nucléaire, et du CO2 capté dans l’air ou dans les fumées industrielles.
Selon une étude de l’Observatoire français des e-fuels lancée à l’occasion de la création du Bureau français des e-fuels, la France compte pour l’heure 24 projets de production de carburants de synthèse, représentant un investissement de 3,6 milliards d’euros.
Ces 24 projets représentent une capacité de production équivalente à 528.000 tonnes de pétrole (tep), principalement pour du kérosène et du méthanol de synthèse, selon cette étude réalisée par le cabinet Sia Partners.
Leur production nécessitera le captage de 1,7 million de tonnes de CO2 par an et 14 TWh d’électricité, soit l’équivalent de 3% de l’ensemble de la production électrique française en 2022.
Ces énormes quantités d’électricité sont principalement exigées par l’électrolyse de l’eau, dans laquelle on fait passer un courant électrique pour en extraire l’hydrogène.
COMMENTAIRES
Un bureau pour faire la synthèse des études des commissions ….. voilà qui fait avancer la décarbonation de façon incisive !
C’est sur qu’il vaut mieux écouter et lire le « Père Vert » Serge pour la Sainte-Aise !!! (c’est souvent digne d’une Grosse Commission !!!)
C’est pas un peu le « Bureau des Légendes » des Pétroliers ce truc !? (en étant cynique)
Sinon, Si ils pouvaient regarder du coté des Macro-Algues pour faire des carburants !!! Au moins cela valoriserait un peu plus (et un peu mieux) les éoliennes en mer que l’on fait avec de grosses potentielles mises en culture 6 à 8 mois par an autour des éoliennes marines… (les Algues en mer sous certaines conditions peuvent faire 10 tonnes de matières sèches à l’hectare et extraire bien des nutriments utiles de l’eau dont le phosphore et l’Azote évidemment… Vu le gachis actuel en Azote et en Phosphore via les fleuves il faudrait ardemment y songer !)