Credit Suisse ne financera plus de nouvelles centrales à charbon
Credit Suisse ne financera plus de nouvelles centrales à charbon, a annoncé mercredi la banque lors d’un point pour les investisseurs, alors que le secteur bancaire est sous pression pour prendre part à la lutte contre le changement climatique.
« La banque a décidé de ne plus fournir aucune forme de financement spécifiquement liée au développement de nouvelles centrales à charbon », a-t-elle indiqué dans un communiqué publié à l’occasion d’une journée pour les investisseurs à Londres.
« Cela s’ajoute à la politique actuelle de la banque qui consiste à ne fournir aucune forme de financement spécifiquement liée au développement de nouvelles mines de charbon thermique dans des zones encore inexplorées », a précisé le numéro deux du secteur bancaire en Suisse.
Durant le troisième trimestre, la banque a mis en place une stratégie de gestion du risque climatique à l’échelle du groupe, dont l’un des objectifs est de collaborer avec ses clients pour les soutenir dans la transition vers une économie à faible intensité de carbone.
Les appels pour demander aux banques de renoncer à financer des projets de centrales à charbon se sont multipliés. La semaine dernière, Greenpeace a épinglé quatre grandes banques britanniques pour avoir continué à financer l’industrie du charbon depuis l’accord de Paris sur le climat en 2015, malgré les promesses du secteur de soutenir des énergies plus propres.
Au total, elles ont financé à hauteur d’environ 32 milliards de dollars, entre 2016 et fin septembre, des entreprises qui ont lancé des projets de nouvelles centrales à charbon, avait estimé Greenpeace sur la base de données fournies par les ONG Urgewald et BankTrack.
Selon ces deux associations environnementales, les grands groupes financiers à travers le monde ont apporté 745 milliards de dollars de financement à 258 entreprises développant des projets d’usines à charbon au cours des trois dernières années.
Signe de la pression accrue sur le monde financier, deux ONG, les Amis de la Terre France et Oxfam France, ont de leur côté appelé la France à légiférer « dès 2020 » pour contraindre ses banques à adopter des stratégies visant à limiter le réchauffement climatique.
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