Anomalies au Creusot: EDF autorisé à redémarrer un réacteur
EDF va pouvoir redémarrer le réacteur numéro 4 de la centrale de Paluel (Seine-Maritime), sur lequel il devait vérifier des composants liés aux anomalies dans les dossiers de fabrication de l’usine Areva au Creusot, a indiqué l’électricien vendredi.
Ces vérifications avaient été demandées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) après la mise en évidence d’irrégularités à l’usine Creusot Forge d’Areva, fabriquant notamment des équipements nucléaires.
« Le réacteur numéro 4 de Paluel a reçu l’autorisation de l’Autorité de sûreté nucléaire de redémarrer à la suite de son arrêt programmé », a affirmé une porte-parole d’EDF à l’AFP, confirmant une information de la revue spécialisée Enerpresse.
Ce réacteur avait été arrêté le 9 septembre pour remplacer une partie de son combustible, et en même temps l’ASN avait demandé à EDF de réaliser des vérifications sur des composants forgés qui avaient été fabriqués sur le site du Creusot.
La remise en service de Paluel 4 est prévue samedi à 23h.
EDF a transmis à l’ASN onze autres dossiers de synthèses concernant onze autres réacteurs soumis aux mêmes vérifications.
Mi-septembre, le gendarme du nucléaire avait aussi demandé à EDF d’étendre ses vérifications de l’ensemble du parc nucléaire à d’autre composants également fabriqués au Creusot (composants moulés et composants importants non nucléaires).
Cette longue procédure de l’ASN autour de l’usine Creusot Forge d’Areva a été déclenchée en 2014, après la détection d’une anomalie sur la cuve de l’EPR de Flamanville. Après un audit, Areva a mis en évidence des irrégularités dans certains dossiers de fabrication du site.
Outre une revue de tous les composants forgés et moulés venant du Creusot, ces anomalies documentaires, par ailleurs objet d’une enquête judiciaire, ont notamment conduit EDF à arrêter le réacteur 2 de la centrale de Fessenheim.
Le dossier concernant ce réacteur est en cours d’instruction auprès de l’ASN.
Actuellement 23 des 58 réacteurs du parc français sont à l’arrêt pour diverses raisons (maintenance programmée, arrêts plus longs pour contrôles, etc.).
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