De la biomasse à la plateforme chimique des Roches-Roussillon
Une nouvelle chaudière biomasse vient de voir le jour au sein de la plateforme chimique des Roches-Roussillon. Sa mission ? Générer 15% des besoins en énergies de la plateforme, et lui faire économiser ainsi plus de 56.000 tonnes de CO2 par an.
La plateforme des Roches-Roussillon, spécialisée dans l’industrie chimique, vient d’accueillir une nouvelle unité de production, « Robin », d’un genre tout particulier. Robin est une chaudière biomasse, dont la principale mission va être de produire de la vapeur pour les 15 autres entreprises déjà présentes sur le site (Solvay, Novapex ou encore Bluestar, entre autres).
Comment ? En brûlant des déchets de bois issus de la sylviculture (l’exploitation des forêts), de la papèterie, ou des bois traités. Le principe est assez simple : l’unité de production nouvellement mise en place comporte 4 alvéoles de 1000m3 chacune. Ces alvéoles vont pouvoir stocker l’arrivage du bois, avant qu’il soit acheminé vers la chaudière. Celle-ci, qui fonctionne sans interruption, va porter le bois à haute température à l’aide d’un four dit « à lit fluidisé », qui utilise, pour la combustion, du sable chauffé à 800°C.
Grâce à cette technique, vont pouvoir être produites 25 tonnes de vapeur par heure. Cette vapeur pourra ainsi répondre à 15% des besoins en énergie des entreprises présentes sur la plateforme. Soit l’équivalent d’une ville de 150.000 habitants.
Gérée par le groupe Sita Rekem, une filiale de Suez Environnement, Robin a déjà reçu le soutien financier de la région Rhône-Alpes ainsi que du fond chaleur de l’Ademe (qui l’a co-financé à hauteur de 35%). Son installation a nécessité un investissement total de 20 millions d’euros.
Elle doit permettre une consommation énergétique de la plateforme plus autonome, et plus verte. Cette dernière fonctionne pour l’instant au charbon et au gaz, avant tout : l’introduction de la biomasse en son sein devrait réduire ses émissions de gaz à effet de serre et lui permettre de rejeter 56.000 tonnes de CO2 en moins.
Crédit photo : Eigenes Werk
