François de Rugy remplace Nicolas Hulot
Après plusieurs jours de tractations et de bruits de couloir, c’est désormais officiel : le président de l’Assemblée nationale François de Rugy succède à Nicolas Hulot à la tête du ministère de la Transition écologique et solidaire. Une annonce faite par l’Elysée ce mardi midi.
Il s’agit du premier portefeuille ministériel pour François de Rugy, 44 ans. Ancien adjoint du maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, ancien assistant parlementaire du groupe Radical citoyen et Vert (1997-2002), il avait rompu en août 2015 avec EELV avant de soutenir Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle. Il présidait l’Assemblée nationale depuis le début de la mandature.
A trois mois de la COP24 en Pologne, le nouveau ministre va trouver sur son nouveau bureau des dossiers brûlants liés à l’urgence climatique. Sa nomination intervient le même jour où une centaine de personnalités lancent un appel en faveur d’un grand programme d’investissement public pour la transition écologique et énergétique.
Les réactions
Pour Barbara Pompili, députée proche de François de Rugy, « nommer le quatrième personnage de l’État c’est aussi une reconnaissance de l’importance du poste de ministre de l’Écologie« . Sur BFMTV, l’élue de la Somme a ajouté qu’elle y votait une « réponse à ce que disait Nicolas Hulot, pour montrer qu’on prend en compte cette priorité« .
Pas le même son de cloche du côté de Greenpeace. Pour Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, « le parcours de François de Rugy témoigne d’une certaine expérience des questions environnementales, mais nous doutons de sa capacité à réellement peser dans ce gouvernement ».
Invité mardi du 20H de TF1, le premier ministre Edouard Philippe a qualifié cette nomination de « bonne nouvelle ». « François de Rugy était président de l’Assemblée nationale, il a décidé de passer du Perchoir pour redescendre dans l’arène. Pour quoi ? Pour faire », a affirmé le chef du gouvernement.
« Pour essayer de faire en sorte que nous puissions atteindre des objectifs qui ont été fixés par le président de la République et être à la hauteur des enjeux qui sont considérables », a-t-il poursuivi.