La voiture électrique se démocratise (petit à petit)
Le transport serait responsable de plus d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Face aux enjeux environnementaux, les constructeurs automobiles et les pouvoirs publics n’ont plus d’autres choix que de se mobiliser afin de favoriser l’émergence de voitures à la motorisation plus vertueuse.
Le gouvernement français a ainsi lancé un ambitieux plan pour lever les freins à la démocratisation de l’électromobilité et ainsi stimuler les ventes de voitures électriques.
Des mesures qui devraient permettre à la France de continuer à favoriser les bonnes pratiques en matière de déplacement et confirmer sa place parmi les leaders européens de l’électromobilité.
Une année record pour la Chine
Balbutiant il y a encore quelques années, le marché mondial de la voiture électrique progresse de manière exponentielle chaque année.
Depuis 2016, le nombre d’immatriculations de voitures propres en circulation progresse en effet de près de 50% d’une année sur l’autre.
2018 ne dérogera pas à cette règle… et se permettra même de placer la barre bien plus haut.
Selon le rapport annuel réalisé par le cabinet d’étude américain Jato Dynamics, ce sont 1,26 million de voitures zéro émission qui ont été vendues dans le monde en 2018.
Soit une progression de 75% par rapport à 2017. Une performance d’autant plus remarquable qu’elle s’inscrit dans le cadre d’une année 2018 quelque peu difficile pour le marché mondial de l’automobile (dont les ventes ont chuté pour la première fois depuis 2009).
La forte progression du parc électrique mondial s’explique principalement par les ventes de voitures électriques en Chine.
En 2018, ce ne sont pas moins de 769.000 véhicules propres qui ont été mis en circulation sur les routes chinoises.
Un résultat largement stimulé par la politique de soutien aux véhicules électriques déployée par le gouvernement pour lutter contre la pollution atmosphérique (véritable fléau environnemental et sanitaire en Chine).
La Model 3 de Tesla favorise la croissance de l’électromobilité
Le rapport de Jato Dynamics permet de constater l’important écart qui se creuse entre la Chine et le reste du monde en matière de démocratisation de l’électromobilité.
Les États-Unis se positionnent en effet sur la 2e place du podium avec 209.000 nouvelles immatriculations de voitures électriques en 2018.
Soit près de 60% de ventes en moins qu’en Chine. Loin derrière apparaissent les premiers pays européens que sont la Norvège, l’Allemagne et la France.
Au niveau des constructeurs, c’est Tesla qui tire sans grande surprise son épingle du jeu avec 230.000 véhicules écoulés en 2018 aux quatre coins du monde.
Cette performance a été réalisée notamment grâce à la commercialisation de la fameuse Model 3 qui s’est vendue à 138.000 exemplaires lors de cette première année de commercialisation.
La France sur le podium des pays européens
Sur le Vieux Continent, les chiffres publiés par l’association des constructeurs automobiles européens ACEA permettent de constater la lente croissance des voitures à motorisation électrique.
Pour la première fois de son histoire, la voiture propre passe la barre des 200.000 immatriculations annuelles.
Une performance qui lui permet de signer une progression de 48% par rapport à 2017, même si en termes de part de marché il s’agit toujours d’un segment à la marge (1,3% des ventes totales).
La Norvège est le pays où la voiture électrique s’est le plus démocratisée. En 2018, 1 voiture immatriculée sur 3 est équipée d’un moteur électrique (contre 1 voiture sur 5 en 2017). Avec 46.000 véhicules électriques mis en circulation sur les routes norvégiennes, les ventes ont progressé de 40% par rapport à l’année passée.
En 2e position figure l’Allemagne. La part de marché de la voiture 100% électrique y a progressé de 44% grâce à plus de 36.000 unités commercialisées.
Enfin, la France clôture le podium avec 31.000 voitures à motorisation électrique immatriculées en 2018.
COMMENTAIRES
Intégrer le solaire aux véhicules légers (moins de 500 kg) et notamment profilés et optimisé à cet effet a entre autres pour intérêts de diminuer le poids de la batterie donc le bilan global, d’améliorer l’autonomie, de diminuer le nombre de bornes de recharges, de fournir de l’électricité à un habitat ou une activité etc . Il se vend déjà plus de 300.000 véhicules électro-solaires dans le monde avec plus ou moins de part solaire. Parmi les plus efficients et au plan commercial Lightyear One (800 km d’autonomie) va être notamment vendu en leasing via l’un des plus importants opérateurs de leasing en Europe LeasePlan :
https://lightyear.one/lightyear-one/
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Bonjour,
Difficile de voir l’intérêt de la recharge solaire : la capacité de la batterie dimensionne l’autonomie (il faut une quinzaine d’heures pour charger une Zoe sur une prise électrique standard, combien en faut-il par un panneau solaire ?). Donc pas d’économie de ce côté là. Et le coût au km de l’électrique est déjà très bas. il est totalement négligeable dans le coût moyen d’utilisation d’un véhicule électrique. Ce qui coûte cher aujourd’hui c’est le véhicule et la batterie, pas le combustible.
Il faudrait donc qu’il y ait des places de recharge de véhicules au soleil (déjà qu’elles sont rares pour les véhicules électriques classiques), sans parler du fait qu’elles ne peuvent pas stationner dans un parking sous-terrain ?
C’est purement du marketing.
Les australiens, parmi beaucoup d’autres, sont assez actifs aussi sur le sujet : berline électro-solaire
http://idprojects.rmit.edu.au/wp-content/uploads/2018/10/Zenith-HEROSHOT-300dpi.jpg
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ou plus sportive et coopération de 5 universités australiennes et une éventuelle commercialisation :
https://atnsolarcar.com.au/gallery/
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La Sion de Sono Motors (Allemagne) avec 30 km d’autonomie purement solaire (en raison notamment de son poids trop élevé) au prix de 16.000 euros sans batterie ou 25.500 euros avec, au prix actuel des batteries et qui renregistre déjà près de 10.000 commandes :
https://sonomotors.com/
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En France on a une coopération Hanergy Solar (Chine) avec Bolloré Bluecar et par ailleurs le projet HX2 avec commercialisation prévue vers 2020 et une autonomie solaire de 50 km par jour, ce qui correspond à une majorité de déplacements quotidiens :
https://scontent-mrs1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/50932735_502102073529355_4316609546010230784_o.jpg?_nc_cat=109&_nc_ht=scontent-mrs1-1.xx&oh=db60274aceb35ecad858c3cd685da325&oe=5D1D4F79
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Bonjour,
Je sais bien que quand on est journaliste on a le souci de ne pas utiliser 5 fois le même mot dans un paragraphe, mais il est regrettable que cette contrainte amène à raconter des choses grossièrement fausses, à savoir que la voiture électrique est « propre » ou « zéro CO2 ».
La voiture électrique est… électrique. Pour la produire et la faire avancer, il faut donc fabriquer la voiture (ce qui, rapporté à 200.000 km de durée de vie, représente déjà 35 grammes de CO2 par km pour une citadine), puis fabriquer la batterie (27 grammes de CO2 par km pour 40 kWh de batterie, 70 grammes de CO2 par km pour une Tesla), et enfin produire l’électricité (150 grammes de CO2 si c’est fait au charbon, 1,5 gramme si c’est hydraulique ou nucléaire).
Une voiture électrique utilisant de l’électricité allemande conduit donc, en analyse de cycle de vie, à autant d’émissions par km qu’une voiture à pétrole de taille équivalente.
Il serait appréciable, pour la bonne information de vos lecteurs, que dorénavant vous vous interdisiez d’utiliser les adjectifs « propres » et « zéro émission » pour les voitures électriques. Ca vous obligera à un petit exercice de créativité sur le plan littéraire, mais au moins vous ne contribuerez pas à forger dans l’opinion une pensée grossièrement fausse.
NB : l’argument qui consiste à dire que « plus tard l’électricité zéro carbone sera la règle n’en est pas un. Si je me père aujourd’hui, mon poids « plus tard » si je fais un régime n’est pas celui indiqué par la balance.