Des députés veulent accélérer le déploiement des carburants d’aviation durables

L’utilisation accrue de carburants d’aviation durables (SAF), indispensables pour réduire l’empreinte carbone de l’aviation, doit être accélérée afin de permettre le développement d’une filière européenne de production, plaident deux députés dans un rapport publié mercredi.

Ces carburants, issus de la biomasse ou dits de synthèse, peuvent actuellement être mélangés à hauteur de 50% avec le kérosène d’aviation et l’industrie vise 100% d’ici à la fin de la décennie. Or, ils ne représentaient en 2019 que moins de 0,1% de la consommation mondiale de carburant d’aviation.

« L’usage n’est pas limité par des raisons technologiques, mais bien par des facteurs de marché: l’offre insuffisante et les prix encore trop élevés », constatent les députés Bernard Deflesselles et Nicole Le Peih à l’issue d’une mission d’information sur l’avenir du secteur aéronautique.

Pour développer leur usage, la Commission européenne prévoit des obligations graduelles d’incorporation de SAF dans le kérosène d’aviation, allant de 2% en 2025 à 63% en 2050.

« Sans impulsion publique, le développement des carburants durables est presque impossible », « le mandat d’incorporation permet de +dérisquer les investissements+ et de créer une offre en garantissant aux producteurs qu’il existera quoi qu’il arrive une demande réglementaire », approuvent les deux députés de la commission des Affaires européennes.

Mais s’ils soutiennent la cible finale de 63% de SAF, « la trajectoire fixée par la Commission ne paraît pas suffisamment ambitieuse à moyen terme, pour la simple raison qu’elle n’est pas réaliste par rapport à l’objectif » final, selon eux.

Le projet européen prévoit une incorporation de 2% de SAF en 2025, 5% en 2030 pour bondir ensuite à 20% cinq ans plus tard et à 32% en 2040.

« Il est presque contradictoire de soutenir que les capacités de production ne permettront pas d’atteindre 10% de SAF en 2030, mais qu’elles pourront sans difficulté être multipliées par quatre entre 2030 et 2035 », jugent Bernard Deflesselles et Nicole Le Peih.

Il faut selon eux augmenter l’obligation d’incorporation à 10% en 2030 et 35% dix ans plus tard « pour envoyer au secteur un signal clair » sur la disponibilité de ces biocarburants et donc la baisse de leur prix.

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COMMENTAIRES

  • Combien de centaines de milliers d’hectares de terres agricoles pour produire ces agrocarburants ?

    Pour le gazole et l’essence, c’est déjà deux millions d’hectares, dont une partie à l’étranger, pour alimenter 7 % des carburants routiers en France.

    Et l’on crie au scandale lorsque, rarement, une centrale photovoltaïque est construite ailleurs que sur un ancien aérodrome, une anciennes décharge d’ordures, une ancienne sablière …

    Répondre
    • Oui.
      Il y a une incapacité à raisonner au niveau de l’intérêt général au niveau politique.
      Une surface agricole gigantesque est consacrée à la viande bovine et à… l’obésité de la population.

      Ces députés font beaucoup plus de mal que de bien à l’environnement.
      Quelques propositions d’intérêt général.
      Les agrocarburants doivent servir pour le chauffage et pour des centrales thermiques venant en complément de l’éolien.
      Suppression des biocarburants pour voitures, qui devront être électriques.
      Taxation (enfin) du kérosène qui en est scandaleusement épargné pour tout vol au départ ou à l’arrivée de la France. (Les autres pays suivront…) 1 euro le litre de carburant (comme pour la voiture) est un minimum.
      Surtaxe importante pour les liaisons aériennes courte distance pouvant être remplacées par les liaisons ferroviaires.

      Répondre
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