Les députés espagnols appelés à valider le plan d’économies d’énergie du gouvernement
Les députés espagnols ont entamé jeudi matin une session extraordinaire pour voter sur une demi-douzaine de textes gouvernementaux, dont le plan d’économies d’énergie adopté au début du mois par le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez.
Selon les médias espagnols, le Parti socialiste de M. Sánchez et son partenaire de coalition Podemos (gauche radicale), qui n’ont pas de majorité au Parlement, semblaient toutefois en passe de réunir les voix nécessaires pour faire voter ce texte, malgré l’opposition de tous les partis de droite.
Un rejet de ce décret-loi par les députés constituerait un revers cinglant pour M. Sánchez, qui effectue actuellement une tournée dans trois pays d’Amérique latine.
Adoptées par décret, ces mesures d’économies d’énergie, qui, pour la plupart, sont appliquées depuis le 10 août, entrent dans le cadre d’un plan européen visant à réduire les importations de gaz russe en raison du conflit en Ukraine.
Les mesures principales portent sur la limitation de la climatisation à 27°C dans la plupart des commerces, les établissements culturels (cinémas, théâtres) et les infrastructures de transports, comme les aéroports ou les gares. De même, ces lieux devront limiter le chauffage à un maximum de 19°C cet hiver.
Le plan prévoit également que les lumières des vitrines des magasins et l’éclairage des bâtiments publics soient éteints à partir de 22H00.
Les locaux climatisés ou chauffés auraient également l’obligation d’installer d’ici au 30 septembre un mécanisme assurant la fermeture automatique de leurs portes afin d’éviter le gaspillage énergétique.
Le Parti populaire (PP, conservateur), principale formation d’opposition, a accusé le gouvernement d’avoir décidé ces mesures sans consultation avec les régions et avec les employeurs.
Outre ce plan d’économies d’énergie, les députés devraient également adopter un projet de loi phare du gouvernement, la « loi de garantie intégrale de la liberté sexuelle », souvent appelée « seul un oui est un oui ».
Le texte, qui vise à renforcer la lutte contre les violences sexuelles, introduit l’obligation d’un consentement explicite.
La session a débuté peu après 09H00 (07H00 GMT) et devrait durer toute la journée.