Des Etats américains dénoncent le retard de normes d’économie d’énergie
Douze Etats ou municipalités américains ont annoncé lundi avoir saisi la justice contre le blocage ou le retard pris dans l’application de certaines normes d’économie d’énergie touchant des produits de consommation courante.
Ils ont déposé une action en justice vendredi devant un tribunal de New York pour demander la mise en oeuvre immédiate de normes sur les ventilateurs, qui ont six mois de retard, a indiqué un responsable de l’Etat de New York.
Ils ont aussi fait part lundi de leur intention de poursuivre le département fédéral de l’Energie d’ici 60 jours pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un blocage, par l’administration Trump, de la publication des dates d’application de normes d’économie d’énergie sur d’autres produits.
Ces normes élimineraient 292 millions de tonnes de dioxyde de carbone, feraient économiser 24 milliards de dollars aux consommateurs et aux entreprises, et supprimeraient l’équivalent de la consommation d’électricité annuelle de 36 millions de foyers pendant 30 ans, font valoir les plaignants.
L’action en justice émane des procureurs fédéraux des Etats de Californie, Connecticut, Illinois, Maine, Massachusetts, New York, Oregon, Vermont et Washington, ainsi que du département de la protection de l’environnement de Pennsylvanie et de la ville de New York.
Le procureur général du Maryland s’est également joint à cette coalition.
Selon le procureur de New York Eric Schneiderman, ces retards signifient que l’administration Trump viole la loi fédérale.
Les plaignants estiment que l’administration Trump a repoussé la date d’entrée en application des normes sur les ventilateurs du 20 mars au 30 septembre, et a bloqué les décisions sur des dates pour d’autres produits comme les climatiseurs.
Honorant une promesse électorale, Donald Trump a ordonné la semaine dernière le réexamen d’une mesure phare de son prédécesseur Barack Obama qui imposait aux centrales thermiques des réductions de leurs émissions de CO2.
Donald Trump a régulièrement émis des doutes à propos du rôle de l’homme dans le changement climatique, et promis de s’attaquer aux réglementations de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), à la tête de laquelle il a nommé un climato-sceptique, Scott Pruitt.
Les Etats-Unis sont le deuxième plus grand pollueur de la planète après la Chine.