Des salariés manifestent pour défendre l’avenir de la centrale thermique de Cordemais
Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées ce mercredi matin devant la centrale thermique de Cordemais en Loire-Atlantique, afin d’exprimer leur mécontentement et leurs inquiétudes concernant le revirement opéré par le gouvernent sur l’avenir des centrales à charbon en France. Les derniers engagements gouvernementaux prévoyaient l’arrêt progressif des tranches au charbon et la reconversion de certains sites à l’horizon 2035. Elles sont aujourd’hui menacées par l’application d’une taxe carbone sur le charbon applicable dès 2017.
Le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie dévoilé cet été et soumis actuellement à consultation du public, a révélé la volonté nouvelle du gouvernement de fermer l’ensemble des moyens de production fonctionnant au charbon d’ici à 2023 contrairement à ce qu’il été prévu jusqu’à présent. La centrale thermique de Cordemais est bien sûr concernée par ce changement de cap et pourrait mettre la clé sous la porte plus vite que prévu malgré les importants investissements consentis par EDF ces dernières années pour améliorer ses performances techniques et environnementales.
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« Le gouvernement s’entête à vouloir imposer au 1er janvier 2017 une taxe sur le charbon, qui signera notre arrêt de mort, menaçant de fermeture les deux tranches charbon, après celle, déjà actée, des deux tranches fioul en 2018« , explique Gwenaël Plagne, délégué CGT de la centrale. Pour rappel, la ministre de l’Environnement et de l’Energie, Ségolène Royal, avait laissait entendre en juillet dernier que le prix plancher du carbone prévu dès 2017 dans le secteur de la production électrique dans le but de surtaxer les moyens de production émettant le plus de CO2, ne concernerait finalement que les centrales à charbon. Autant dire pour le syndicat, la mort sans délai des dernières tranches au charbon qui ne pourront rester compétitives dans ces conditions.
Conscients malgré tout que l’avenir du charbon dans la production énergétique est compté au regard des nouvelles exigences climatiques, les syndicats plaident ici pour un délai plus important et réclament le temps nécessaire à ces moyens de production de s’adapter et de se reconvertir dans d’autres filières plus durables comme la biomasse. « Les industriels sont prêts à prendre le virage de la transition énergétique en se diversifiant sur le combustible, notamment à Cordemais sur les essais de Biomasse locale, mais il leur faut du temps. Si la taxe passe au 1/1/2017, le seul effet de cette taxe sera une fermeture des sites et une suppression des emplois correspondant« , conclut M. Plagne.
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Crédits photo : EDF
