Si la fermeture de la centrale de Fessenheim, en Alsace, devrait être enclenchée dans les mois à venir, selon les dernières déclarations du gouvernement, elle aura de fortes conséquences sur l’économie locale, et entraînera le licenciement ou le déplacement de plusieurs milliers de salariés. Un prix trop cher payé pour les syndicats de l’énergie, qui considèrent toujours ce choix comme totalement incohérent sur les plans économique et industriel, et appellent à une nouvelle journée de mobilisation le mercredi 14 septembre prochain.

Alors que les négociations entre l’Etat et le groupe EDF, sur le montant de l’indemnisation versée par le gouvernement pour compenser le manque à gagner de l’énergéticien et des parties prenantes, ont abouti début septembre, la CFE Energies, l’UNSA Energie et le syndicat CFE-CGC restent opposés à ce projet de fermeture et appellent à un nouveau mouvement de grève le 14 septembre prochain. Les syndicats prévoient d’organiser cette grève à l’occasion d’une réunion entre le Comité central d’entreprise (CCE) du groupe et la direction, prévue le même jour, portant sur la fermeture de la centrale.

« La CFE Energies, l’UNSA Energie et le syndicat CFE-CGC de Fessenheim se battent et appellent les salariés à se mobiliser massivement le mercredi 14 septembre 2016 en participant nombreux à la journée d’action« , précise le communiqué de la CFE-CGC Energies. « La CFE Energies et l’UNSA maintiennent leur opposition à ce projet et dénoncent un choix politique allant à l’opposé de toute logique industrielle, économique, sociale et environnementale« , ajoutent les syndicats.

Pour rappel, la fermeture effective des deux réacteurs de la plus ancienne des centrales françaises, promesse de campagne du président François Hollande, a été fixée à l’horizon 2018, date à laquelle EDF prévoit de mettre en service l’EPR de Flamanville dans la Manche.

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