La digitalisation du secteur de l’énergie mise à l’honneur à l’Usine Extraordinaire
Quel que soit son secteur d’activité, une entreprise a besoin de simplification dans ses unités de production pour gagner en performance. Un des axes majeurs de la simplification est l’utilisation du numérique.
Une digitalisation, notamment dans le secteur de l’énergie à la pointe des dernières technologies, mise à l’honneur lors de l’événement « L’Usine extraordinaire » qui ouvre ses portes au Grand Palais jusqu’au 25 novembre à Paris.
L’industrie a toujours été un secteur économique au sein duquel se déploie les grandes évolutions de nos sociétés : c’est en effet pour faire face aux nouveaux enjeux de notre monde que l’usine évolue et se réinvente. Les industriels du monde entier sont aujourd’hui portés par les nouvelles technologies qui font évoluer les métiers et leurs pratiques.
Le secteur de l’énergie n’échappe pas à cette (r)évolution. De plus en plus digitalisés, les systèmes énergétiques vont en effet devenir de plus en plus fiables et efficaces. À l’heure de la transition énergétique et du renforcement de la lutte contre le réchauffement climatique, la modernisation et la digitalisation des outils de production semblent être une voie toute tracée pour les industriels soucieux d’optimiser leurs performances économiques et écologiques.
La digitalisation au service de la performance industrielle
Pour de nombreux experts en nouvelles technologies, la transformation digitale des entreprises est la révolution industrielle du XXIème siècle. Poussées par les profonds changements de la révolution numérique, les entreprises doivent en effet inclure de nouveaux outils digitaux et numériques dans leur stratégie.
Ce basculement vers une économie dématérialisée entraine notamment le recours à de nouveaux systèmes de production, de nouveaux outils de communication et de nouveaux usages de travail. Autant de transformation qui ne peuvent qu’enrichir les process industriels face aux nouveaux enjeux de notre monde.
« Poussée par la révolution numérique, l’impératif écologique et le défi démographique planétaire, l’industrie a muté : les usines deviennent intelligentes, les déchets se transforment en ressources, l’économie des usages remplace celle de la possession et du gaspillage. Par sa capacité à déployer des solutions technologiques innovantes à grande échelle, l’industrie représente aujourd’hui une chance, pour l’humanité, de répondre aux défis essentiels auxquels elle est confrontée », estiment les membres de la Fondation Usine Extraordinaire, en charge de l’événement.
Au-delà du simple impératif de modernisation des outils de travail, la digitalisation du secteur industriel induit également de nouvelles opportunités en termes d’efficacité de travail et de performance des process.
La démocratisation des outils digitaux et numériques présente en effet de nombreux avantages : un gain de temps pour les équipes techniques, amélioration des conditions de travail pour les collaborateurs, optimisation des dépenses, renforcement de la sécurité, meilleure maitrise des performances, etc.
La modernisation des outils pour un secteur énergétique plus compétitif et plus durable
La modernisation des outils industriels représente indéniablement un défi pour le secteur de l’énergie, notamment lorsque cette digitalisation est mise au service de la performance et de l’efficacité énergétique. Il s’agit en effet pour les énergéticiens d’œuvrer dans le sens d’une optimisation de leur process et de leur performance. Et donc de rendre le secteur énergétique plus durable et plus compétitif.
La digitalisation des outils permet par exemple de renforcer l’interface avec les consommateurs afin de favoriser la sobriété et l’efficacité énergétique. La généralisation des compteurs communicants Linky et Gaspar permet par exemple d’informer en direct le consommateur de l’état de sa consommation afin qu’il puisse la faire évoluer en fonction de ses besoins.
La digitalisation induit ainsi l’amélioration du suivi et de la gestion des flux énergétiques : les opérateurs ayant une meilleure vision de l’équilibre d’un réseau peuvent ajuster l’offre en fonction de la demande. Et ainsi optimiser la production énergétique et réduire les contraintes de certaines ressources (l’intermittence des énergies renouvelables).
Une série de rencontres sur la transformation digitale du secteur énergétique
Le renforcement des performances grâce à la digitalisation est d’ailleurs une des thématiques abordées par la programmation de l’Usine Extraordinaire. L’événement propose en effet au public une table ronde sur la thématique « l’homme et le robot dans l’usine de demain » le 23 novembre. Cette rencontre réunira l’énergéticien français EDF, l’institut Métrieux, le CETIM, Sanofi Pasteur et la CFDT.
Le même jour, un show permettra de présenter au public le Metroscope, un logiciel innovant développé par EDF pour identifier automatiquement les aléas affectant un process industriel. L’occasion idéale d’avoir une meilleure compréhension du fonctionnement de cet outil de diagnostic actuellement opérationnel dans plusieurs salles des machines du parc nucléaire français.
D’autres rendez-vous seront centrés sur la digitalisation du secteur de l’énergie. Une rencontre est organisée le samedi 24 novembre autour des jumeaux numériques.
L’occasion de mieux comprendre comment la création du clone virtuel d’un réacteur nucléaire permet de faciliter les opérations de maintenance nucléaire et de renforcer la sûreté d’un site.
Enfin, un show organisé le dimanche 25 novembre permettra de s’intéresser à l’émergence des opérateurs connectés : il s’agit de collaborateurs équipés d’équipements nouvelles générations afin de réduire les délais et les coûts de maintenance d’une unité de production.
Le groupe EDF teste par exemple depuis quelques mois une paire de lunettes connectée et un logiciel de communication sécurisée pour la transmission d’informations audiovisuelles haute définition. Cet équipement permet aux experts d’assister les équipes sur site pour la construction et la maintenance des installations industrielles.