Du sel dans le réacteur pourrait altérer le refroidissement du combustible
Le refroidissement du combustible pourrait être altéré à court terme par la présence de sel dans l’eau injectée dans la centrale de Fukushima s’est inquièté mercredi 23 mars l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
« Les réacteurs 1, 2 et 3 restent dans un état particulièrement critique en l’absence de source de refroidissement pérenne », écrit l’établissement public français chargé d’expertiser les risques nucléaires et radiologiques. Et « les effets liés à la présence de sel dans l’eau injectée pourraient altérer le refroidissement du combustible à très court terme », poursuit l’IRSN, faisant référence aux très grandes quantités d’eau de mer déversées depuis des jours sur les réacteurs les plus problématiques.
Selon l’IRSN, qui se dit « préoccupé », il y a un « risque de cristallisation du sel injecté avec l’eau de mer dans les cuves des réacteurs », qui pourrait entraîner des phénomènes de corrosion, avoir un « impact sur le refroidissement des coeurs », ou encore entraîner « un risque de blocage des soupapes ».
« De manière générale, il conviendrait de reconstituer des réserves d’eau douce sur le site », écrit l’Institut.
Les équipes techniques de l’opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco), s’activent depuis des jours pour tenter de relancer les fonctions de refroidissement habituelles, tandis que les pompiers et militaires effectuent des déversements d’eau de mer à l’aide de camions-citernes équipés de canons à eau.