En Allemagne, des chercheurs de l’université de Kassel ont mis au point un nouveau prototype de béton capable de produire de l’électricité. Ce nouveau matériau, baptisé « DysCrete« , utilise le rayonnement solaire et le converti en courant électrique.

Ce prototype de «béton photovoltaïque » utilise le principe des cellules à pigment photosensible, également appelé cellules Grätzel. D’une manière générale, il s’agit de produire de l’électricité grâce à la lumière du soleil en imitant la photosynthèse végétale.

Pour ce faire, « DysCrete » se compose de béton conducteur, d’une couche de dioxyde de titane qui va capter l’énergie solaire et d’un colorant à base de jus de groseille qui va jouer le rôle de l’électrolyte. Enfin, une couche de graphite joue le rôle de second électrode. Le tout est recouvert par une couche supérieure, transparente afin de permettre le passage des rayons du soleil, qui assure la protection du dispositif.

D’une manière générale, il était déjà possible d’incorporer directement au béton des modules photovoltaïques. Cependant, jusqu’à présent, il était nécessaire d’y ajouter une couche supplémentaire pour remplir le rôle d’électrode. Le nouveau matériau des chercheurs allemands permet dorénavant d’utiliser le béton lui-même comme conducteur d’électricité.

L’objectif est de réussir à convertir en électricité 2% de l’énergie solaire captée, un chiffre qui peut sembler relativement faible en comparaison au rendement des panneaux photovoltaïques classiques en silicium. Ce nouveau dispositif permet en revanche de couvrir des surfaces plus importantes.

Par ailleurs ce béton photovoltaïque serait efficace y-compris sur les façades qui ne profitent pas d’un fort rayonnement solaire, celles exposées au Nord notamment.

A l’heure actuelle, le projet n’a pas encore atteint la phase industrielle et des évolutions peuvent intervenir. Il faut toutefois souligner qu’il est d’ores et déjà soutenu par le gouvernement allemand qui investi près de 150 000 euros dans le projet.

Crédit photo : Smid.dan