Écosse : la fracturation hydraulique interdite
Mercredi 28 janvier, Fergus Ewing, le ministre écossais de l’Énergie, a annoncé la mise en place d’un moratoire sur la fracturation hydraulique. Le gouvernement écossais suspend pour une durée indéterminée l’utilisation de ce processus d’extraction controversé en attendant d’avoir une évaluation plus précise de son impact sur l’environnement. Cette décision intervient alors que le gouvernement britannique se dit, à l’inverse, opposé à une interdiction nationale.
La fracturation hydraulique est une technique d’extraction de ressources fossiles non conventionnelles qui permet d’exploiter des hydrocarbures piégés dans des roches de schiste. Concrètement, on injecte en profondeur et à très forte pression un fluide destiné à fissurer la roche pour libérer le pétrole ou le gaz qui y sont emprisonnés. Grâce à cette technique, les opérateurs industriels peuvent ainsi extraire du gaz naturel et du pétrole situés dans des formations géologiques profondes.
Ce processus d’extraction fait cependant l’objet de nombreuses controverses. Les détracteurs de la fracturation hydraulique s’inquiètent de ses effets climatiques, sanitaires et environnementaux. Il s’avère que cette technique contribuerait au rejet dans l’atmosphère de puissants gaz à effet de serre, et qu’elle risquerait de polluer les nappes phréatiques en cas de fuite, en raison de l’utilisation des produits chimiques pour fissurer la roche. Ses partisans à l’inverse défendent la sûreté de cette technique et le bénéfice lié à cette nouvelle manne pour l’économie.
La décision du gouvernement écossais d’interdire la fracturation hydraulique est saluée par les associations écologistes, comme l’association les « Amis de la Terre Écosse ». A l’inverse, cette elle est considérée comme désastreuse par les partisans de ce processus d’extraction qui s’inquiètent du manque à gagner pour l’économie écossaise.
A l’instar de la France depuis 2011, l’Écosse s’ajoute ainsi à la liste des nations ayant interdit la facture hydraulique. Le gouvernement britannique s’est à l’inverse prononcé en faveur de la fracturation hydraulique la semaine dernière. Une proposition de moratoire sur l’exploitation du gaz de schiste a été rejetée lundi 26 janvier dernier par le Parlement de Westminster, soit deux jours seulement avant la décision prise par l’Écosse.
Crédit photo : Diliff