EDF: le bénéfice net 2019 gonflé par des éléments financiers
EDF a vu son bénéfice net multiplié par plus de quatre en 2019, gonflé comptablement par des résultats financiers liés à la bonne performance des marchés financiers, a annoncé vendredi l’électricien.
Le bénéfice net a ainsi atteint 5,2 milliards d’euros, contre 1,2 milliard un an auparavant, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Le groupe a en effet bénéficié de la variation positive de juste valeur de ses actifs dédiés, qui sont destinés à couvrir les frais de démantèlement nucléaire et de gestion des déchets.
Sur un plan plus opérationnel, son excédent brut d’exploitation (Ebitda) a progressé pour sa part de 12% à 16,7 milliards d’euros, dans le haut des prévisions du groupe et au-dessus des attentes des analystes, tiré par de bonnes conditions de prix et l’activité renouvelables.
Cela en dépit du recul de la production nucléaire en France et au Royaume-Uni, ainsi qu’une chute de la production hydraulique française.
« Nos performances en 2019 confortent et prolongent le rebond enregistré en 2018: en effet tous nos objectifs financiers sont atteints, nous sommes un groupe profitable », a salué le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, lors d’une conférence téléphonique.
L’endettement financier net a pour sa part bondi de 33,4 milliards fin 2018 à 41,1 milliards fin 2019, sous l’effet de l’application de normes comptables mais aussi des investissements dans le nucléaire au Royaume-Uni et pour le déploiement des compteurs communicants Linky.
Pour 2020, EDF table sur un Ebitda en progression, dans une fourchette de 17,5 à 18 milliards d’euros.
La production nucléaire en France est attendue dans une fourchette de 375 à 390 TWh, ce qui peut correspondre aussi bien à un léger recul ou une progression par rapport aux 379,5 TWh réalisés en 2019.
jmi/tq/nth
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Ce n’est pas en vendant son électricité hors de prix QU’EDF peut gagner de l’argent. Aujourd’hui c’est en jouant à la bourse