EDF veut développer un nouveau projet de centrale nucléaire au Royaume-Uni
Plusieurs entreprises dont le français EDF ont annoncé mardi leur intention de développer un projet de centrale nucléaire équipée du réacteur EPR dans le nord-ouest de l’Angleterre.
L’objectif est de donner naissance à un « hub » d’énergie propre, lequel reposera avant tout sur le nucléaire, à Moorside dans le comté de Cumbrie, selon un communiqué commun.
La centrale serait équipée d’un réacteur de nouvelle génération EPR pour une puissance de 3,2 GW.
En dehors du nucléaire, les entreprises veulent s’appuyer sur la production d’énergies renouvelables et d’hydrogène ou encore le stockage d’énergie.
Au total, les promoteurs du projet, une quinzaine d’entreprises et de syndicats, pensent pouvoir créer des milliers d’emplois.
Il s’agit de donner une seconde vie à ce site qui devait accueillir le projet de centrale nucléaire du japonais Toshiba avant que ce dernier, plombé par des scandales financiers, ne décide de jeter l’éponge en 2018.
Ce projet est porté, outre EDF, par l’entreprise française de matériel pour le bâtiment Altrad ou encore le groupe britannique de construction Balfour Beatty Bailey. Sont également parties prenantes, les syndicats GMB et Prospect.
La plupart de ces entreprises sont déjà impliquées dans les projets de centrales nucléaires de Hinkley Point et de Sizewell, menées par EDF en majorité aux côtés du chinois CGN.
Le projet de Hinkley Point consiste à édifier deux réacteurs de type EPR dans le Somerset (sud-ouest de l’Angleterre).
Il s’agit de la seule centrale nucléaire en cours de construction dans le pays et elle est censée être livrée à partir de la fin 2025.
EDF a par ailleurs déposé fin mai une demande pour construire une centrale similaire, Sizewell C dans le Suffolk, sur la côte est anglaise.
Ces différents projets doivent prendre le relais des centrales nucléaires construites au 20e siècle qui ont fermé ou sont sur le point d’arriver en fin de vie.
Le nucléaire fournit environ 20% de l’électricité dans le pays et les pouvoirs publics veulent maintenir cette part, notamment dans l’optique d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
jbo/ved/pcm
COMMENTAIRES
Nouvelle occasion de devoir verser des indemnités de retard à l’Angleterre comme il faut s’y attendre à propos des EPR à Hinkley Point et où c’est déjà le cas en Finlande pour L’EPR d’Olkiluoto.
Et c’est la France donc vous ou moi qui devront payer
Et qui paye les indemnités de retard pour les parcs d’éoliennes en mer qui devraient être en production et ne sont pas commencés…
Et c’est la France donc vous ou moi qui devront payer
Les seuls retard (très théoriques) dans la planification des parc éolien sont ceux occasionnés par les hordes de pauvres types que le lobby nucléaire fait monter au créneau en créant des recours juridiques pour bloquer les autorisations de travaux. Aucun projet n’a subi le moindre dépassement dans le délai de construction et dépassement de budget par rapport à ce qui était prévu.
En revanche, la France (actionnaire principal d’EDF) devrait demander de grosses indemnités de retard à EDF pour les années de retard de Flamanville, mais peut-être attend t-on le démarrage du réacteur pour savoir exactement ce que sera ce retard in fine. ….. l’ardoise !!!!
Dès fois il vaudrait mieux se taire Guérin
Autant que je sache, les EPR en Chine fonctionnent parfaitement et les ingenieus Français apprennent rapidement. Pour une fois est ce que la France puisse se montrer en avance qui permettra d’oublier la stupidité politicienne de La fermeture de Fessenheim.
Personne n’a dit que les deux EPR chinois ne fonctionnaient pas.
Mais sans doute ignorez vous qu’ils ont doublé leur délai de construction et dépassé de 60% le prix prévu de la construction.
A l’heure présente aucun EPR n’a respecté ses engagements et donc le prix escompté du Wh qui en sortira.
Quant à dire que les ingénieurs français apprennent rapidement ce n’est pas le sentiment que l’on peut retirer du début de construction des deux EPR d’Hinkley Point, alors que les fondations ne sont pas encore sèches il est déjà annoncé au moins un an de retard par rapport à l’engagement à la signature du contrat et un dépassement de budget entre 1 et 2 milliards de £
Il faut se faire à l’idée qu’un EPR se construit entre 10 et 13 ans et que le prix du MWh produit est de 110€ aujourd’hui pour…. dans 10 ans et s’interroger sur ce que sera le prix du MWh éolien ou solaire dans 10 ans sachant déjà ce qu’il est déjà aujourd’hui !
Dans leurs débuts, les contrats pour le PPV étaient conclus à plus de 600 €/MWh. Les parcs éoliens off shore en Loire Atlantique sont actuellement conclus à plus de 160 €/MWh
Exact, mais depuis leur début jusqu’à aujourd’hui toutes les nouvelles technologies ENR ont vues leurs coûts diminuer selon une courbe particulièrement raide alors que le nucléaire n’a vu ses caractérisés équivalentes, coût et délai de construction suivre des pentes toutes aussi raides mais inversés. Le nucléaire est de plus en plus cher et ses délais de construction de plus en p’us longs. Depuis le début des réacteurs à eau pressurisé le délai de construction est passé de 4 ans à 8 ans puis aujourd’hui 12 ans. Ces cela qui inquiète les investisseurs et les fait fuir.