EDF EN veut accélérer dans l’éolien et le solaire en France
EDF EN, filiale d’EDF dans les énergies renouvelables, a dit mardi vouloir accélérer son développement en France pour bénéficier notamment d’un environnement jugé favorable aux énergies éolienne et solaire.
« EDF Energies Nouvelles est déjà un acteur important de la transition énergétique en France et va accélérer son développement avec un objectif de 5 à 6 gigawatts supplémentaires d’énergies vertes développées et construites » d’ici à 2030, a déclaré Nicolas Couderc, directeur France et Energies réparties de l’entreprise.
En termes de parts de marché, « on espère être autour des 15% en 2030 », contre 10% pour l’éolien aujourd’hui, a-t-il ajouté lors d’un point presse.
Cette volonté d’appuyer sur l’accélérateur dans l’Hexagone, qui concentre actuellement 15% de la capacité installée d’EDF EN, s’inscrit dans le cadre du plan stratégique (CAP 2030) de l’électricien public EDF, qui prévoit de doubler son parc de production d’énergies renouvelables de 28 à plus de 50 gigawatts en quinze ans, principalement en dehors d’Europe.
Mais elle s’explique aussi par « le contexte politique, par exemple la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte votée en 2015 ou la PPE, la planification pluriannuelle des investissements du secteur électrique, qui toutes les deux donnent une place croissante aux énergies renouvelables », a expliqué M. Couderc.
L’objectif affiché pour la France inclut les trois parcs éoliens offshore d’une capacité totale de 1.500 mégawatts (ou 1,5 GW) que le groupe projette de construire au large des côtes françaises.
« Cela veut dire (…) environ 200 MW par an hors énergies marines », a détaillé M. Couderc. « Cela représente entre cinq et dix projets éoliens ou photovoltaïques par an qui sont construits et mis en service », pour un investissement d’environ 250 millions d’euros par an.
Actuellement, EDF EN exploite dans l’Hexagone près de 1.400 MW de capacités éoliennes (1.170 MW) et solaires (210 MW), et procède à la construction de huit parcs éoliens et solaires d’une capacité totale de 190 MW, dont la mise en service sera étalée sur 2017 et 2018.
Après 108 MW de capacités vertes mises en service en 2016, le rythme va donc être intensifié dès cette année, grâce notamment à l’entrée en fonction du parc éolien de Montagne-Ardéchoise (66,5 MW dans la région Auvergne-Rhône-Alpes).
EDF EN aussi annoncé mardi s’être associé à l’entreprise héraultaise Arkolia Energies pour poursuivre le développement de deux projets éoliens de 84 MW en Occitanie.
mpa/fpo/jmi/
COMMENTAIRES
Je ne vois pas l’intérêt de développer des énergies à caractère aléatoire non garanties, quand on dispose d’un parc ne comprenant que le minimum nécessaire de recours à des combustibles fossiles (ce minimum ne pouvant être annulé du fait de l’existence des sources aléatoires existantes).