EDF et Veolia finalisent leur accord de partage sur Dalkia
C’est désormais officiel. Le partage de la société Dalkia s’est concrétisé cette semaine par la finalisation de l’accord de scission entre les groupes EDF et Veolia. Un accord géré de bout en bout par le président d’EDF Henri Proglio et qui voit l’électricien conserver la société Dalkia France et ses activités sur le territoire national. Le groupe Veolia obtient quant à lui l’ensemble des activités internationales de la société spécialisée dans les services énergétiques. Un secteur en plein essor directement lié aux nouvelles préoccupations de sobriété et d’efficacité énergétique et qui offre de belles perspectives aussi bien pour EDF que pour Veolia.
Michel Mazalérat, nouveau patron de la société Dalkia récemment nommé par Henri Proglio est optimiste. « Nous allons bénéficier de notre adossement à un très grand groupe, très présent auprès des collectivités locales, et d’un réel changement de dimensions en recherche et développement ». Et en effet, si la société Dalkia perd l’ensemble de ses services internationaux incorporés au groupe Veolia, elle reste toutefois dans le giron du groupe énergétique français EDF. Et ce dernier entend bien utiliser tout son poids pour relancer son développement à l’international.
Récupérant l’ensemble des activités à l’échelle nationale de la société, soit près de 15.500 salariés (en incluant ceux de la filiale Citelum dédiée à l’éclairage public) et 3,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires, EDF envisage dans ce sens, de fusionner la société Dalkia à ses activités de services énergétiques déjà existantes et dont le chiffre d’affaires s’élève à près de 1,2 milliards d’euros. L’objectif annoncé est d’atteindre un chiffre d’affaires de huit milliards d’euros d’ici 2020.
Pour cela, le nouveau président de Dalkia prévoit de développer ses activités « dans les pays où EDF est déjà présent, à savoir l’Italie, la Pologne, la Belgique ou le Royaume-Uni, aussi bien par croissance organique que par acquisitions ». Un plan de développement pour les quatre prochaines années devrait bientôt détailler la stratégie adoptée par le groupe pour profiter du dynamisme croissant de la filière des services énergétiques (réseaux de chaleur et de froid, éclairage public, mesures d’optimisation énergétique, etc.).
En effet, alors que les secteurs de l’eau et de l’électricité sont de plus en plus concurrentiels, les nouveaux enjeux liés à l’efficacité énergétique et à la réduction des émissions de CO2 soutiennent un marché des services énergétiques en pleine croissance en France et à l’international. Un marché de plus en plus stratégique pour les grands industriels et sur lequel EDF et Veolia entendent bien se développer.
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