EDF: plus d’un salarié sur deux en grève, selon la CGT
La grève contre la réforme des retraites a été suivie par « 50 à 60% des salariés d’EDF », selon la CGT, tandis que la direction faisait état de 41,4% de l’effectif total d’EDF SA en grève pour la journée.
A Enedis, 60,37% des salariés présents, et 52,5% de l’effectif total étaient en grève, a indiqué la direction.
Selon Laurent Heredia, secrétaire fédéral de la CGT Energie, la mobilisation a été « au-delà de celle du 19 septembre dernier contre le projet Hercule de scission d’EDF ».
Il a contesté les chiffres donnés en fin de journée par la direction, calculés sur l’ensemble de l’effectif (y compris les arrêts maladie et congés) et non sur l’effectif présent.
« Plus de 60% des agents du nucléaire et du thermique ont fait grève », a-t-il assuré. Dans certaines centrales, comme Saint-Alban dans l’Isère, il y avait même 80% de grévistes, assure la CGT.
Le 19 septembre, un salarié sur deux selon les syndicats, et un sur trois selon la direction, avait arrêté le travail pour protester contre le projet de scission du groupe, repoussé depuis dans le temps.
Trois des quatre syndicats représentatifs au sein d’EDF – CGT, FO et l’alliance CFE-CGC-Unsa – avaient appelé à la grève ce 5 décembre contre la réforme des retraites, la CGT prévoyant aussi des coupures d’énergie, notamment de bâtiments publics non essentiels.
Les 140.000 électriciens et gaziers (IEG) ont leur propre régime de retraite, qui couvre les entreprises de l’EDF « historique » (EDF, Enedis, Engie, RTE, GRDF, etc.), ainsi qu’une myriade de petites régies, soit 158 entreprises.
Les électriciens et gaziers peuvent partir jusqu’à cinq ans plus tôt s’ils sont en « service actif » et leur pension est calculée sur les six derniers mois, et non l’ensemble de la carrière comme le prévoit le projet de réforme.
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