EDF, « optimiste » sur d’autres EPR en Chine, discute aussi avec des pays européens

EDF se montre « optimiste » sur la possibilité de vendre de nouveaux réacteurs EPR en Chine, a déclaré mercredi un dirigeant du groupe français, qui discute aussi avec la Pologne ou la République Tchèque.

« Il y a beaucoup d’ambitions chinoises, c’est clairement l’un des marchés importants du nucléaire dans le monde », a déclaré à l’AFP Xavier Ursat, directeur Ingénierie et Projets nouveau nucléaire, au deuxième jour du salon World Nuclear Exhibition (WNE).

« On est conscients que les Chinois voudront aussi développer chez eux les modèles (de technologie chinoise) Hualong… Nous on considère que l’EPR a aussi des atouts, il a un haut niveau de sûreté et a aussi cette très forte puissance qui, dans un pays qui doit développer assez rapidement des énergies décarbonnées, est un atout. Donc on reste optimistes sur d’autres EPR », a-t-il indiqué. Les discussions en ce sens sont « très préliminaires » pour l’instant.

Le tout premier réacteur EPR au monde, Taishan 1, a démarré début juin en Chine. Un second (Taishan 2) doit aussi être mis en service courant 2019.

EDF est actionnaire à hauteur de 30% de la coentreprise chargée de construire et d’exploiter les deux réacteurs dans la province du Guangdong, aux côtés des chinois CGN et Guangdong Yudean.

En Inde, EDF et son homologue indien avaient signé un accord portant sur le schéma industriel d’un projet de centrale à Jaitapur, lors de la visite du président français Emmanuel Macron en mars.

L’objectif est d’obtenir un accord engageant pour la fin de l’année pour ce projet géant de six réacteurs EPR.

« Aujourd’hui les discussions se passent bien », juge Xavier Ursat, qui reconnait un « planning ambitieux ». « On est dans une phase de discussions techniques et commerciales sur la définition précise des réacteurs, leur coût », explique-t-il.

EDF attend aussi le résultat d’un processus de présélection en Arabie Saoudite.

En Europe, le groupe français s’est lancé dans un chantier pour deux EPR à Hinkley Point, au Royaume-Uni. Il a aussi un projet pour deux réacteurs supplémentaires à Sizewell, sur la côte est de l’Angleterre.

Mais EDF, endetté et qui doit déjà faire face à de gros investissements, envisage de nouveaux montages financiers.

« On va chercher des modèles dans lesquels on n’investira pas en capital d’EDF de manière aussi massive que dans le passé », indique Xavier Ursat.

« On a aussi des échanges avec, en Europe, la République Tchèque et la Pologne », le premier pays pour poursuivre son programme nucléaire et le second pour éventuellement en lancer un. Mais là encore, les discussions sont encore à un stade « préliminaire », selon M. Ursat.
jmi/mhc/ef/tes

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