EDF pour le maintien des tarifs sociaux de l'électricité
Invité à s’exprimer devant les membres de la commission des affaires économiques du Sénat mercredi 14 janvier, le nouveau PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a déclaré être contre le remplacement des tarifs sociaux pour l’électricité par le système de « chèque énergie » proposé dans le projet de loi sur la transition énergétique.
La future loi sur la transition énergétique, qui sera examinée au Sénat en février prochain, prévoit en effet la suppression des tarifs sociaux pour l’électricité, qui seront remplacés par un système de « chèque énergie ». Cette mesure vise à instaurer la distribution de chèque énergie sur la base d’un critère unique, le revenu du ménage, et qui servira à payer les factures d’énergies (factures d’électricité, travaux de rénovation thermique…).
Le PGD d’EDF craint « une non-utilisation du chèque par les plus fragiles, les moins informés des consommateurs concernés à cause de l’abandon d’un mécanisme de soutien automatique de la facture au profit de l’utilisation d’un nouveau moyen de paiement spécifique à renvoyer. Nous voyons le chèque énergie comme très utile pour compléter si nécessaire le tarif social de l’électricité ».
M. Levy s’est également exprimé sur la contribution au service public de l’électricité, censée soutenir le développement des énergies renouvelables. Fixée à 19,5 euros le mégawattheure pour 2015, cette taxe va représenter entre 10 et 13% de la facture énergétique des ménages français.
« C’est au total environ 100 milliards d’euros qui vont peser sur la facture d’électricité dans les dix ans, dont 60% dû au surcoût des seules installations déjà en service, sans même parler de la croissance du parc ». Jean-Bernard Lévy s’est dit favorable à un dispositif de financement plus diversifié, ne pesant pas uniquement sur les consommateurs.
Enfin, le président d’EDF a de nouveau évoqué un rééquilibrage des tarifs de l’électricité notamment par le biais d’une augmentation de prix de l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique. Ce mécanisme oblige notamment EDF à revendre une partie de son électricité à ses concurrents. Fixé à 42 euros le MWh, ce tarif ne couvre pas entièrement les coûts de production d’après l’électricien.
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