EDF: résultats 2016 marqués par un marché difficile mais meilleurs qu’attendu
Le géant énergétique français EDF a confirmé mardi ses objectifs pour l’année 2017, qu’il prévoit « difficile », après des résultats 2016 globalement marqués par un contexte de marché défavorable mais meilleurs qu’attendu.
L’an dernier, le bénéfice net a été multiplié par près de deux et demi à 2,9 milliards d’euros grâce à des dépréciations moindres qu’en 2015 et un allongement de la durée d’amortissement de certains réacteurs nucléaires en France.
Le chiffre d’affaires a, pour sa part, reculé de 5,1% à 71,2 milliards, pénalisé par la faiblesse des prix de gros de l’énergie dans un marché plus concurrentiel, et par une moindre disponibilité des réacteurs en France en raison de contrôles de sûreté supplémentaires.
L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) s’est replié de 6,7% à 16,4 milliards d’euros pour un résultat net courant en baisse de 15,3% à 4,1 milliards, mais ces indicateurs sont supérieurs au consensus d’analystes réalisé par Bloomberg (respectivement 16,1 milliards et 3,4 milliards d’euros).
Ils ont été soutenus par les mesures déployées par EDF pour améliorer sa situation financière: une réduction des investissements et des coûts, un programme de cessions d’actifs de 10 milliards d’euros et une augmentation de capital de 4 milliards d’euros que le groupe entend lancer avant fin mars.
Lors d’une conférence téléphonique, le PDG Jean-Bernard Lévy a salué « une performance solide, avec une entreprise rentable et résiliente ».
Pour 2017, EDF s’attend à un recul de son Ebitda dans une fourchette comprise entre 13,7 et 14,3 milliards d’euros, avant un rebond à 15,2 milliards au moins l’année suivante.
« Nous voyons que 2017, comme prévu, sera une année encore difficile, mais que 2018 sera l’année du rebond », a commenté M. Lévy.
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