Egypte: le Parlement approuve une loi sur les investissements
Le Parlement égyptien a indiqué dimanche avoir approuvé une loi sur les investissements qui prévoit notamment de faciliter les démarches des entreprises, au moment où les autorités veulent attirer les investisseurs étrangers pour relancer une économie en crise.
Depuis la révolte de 2011 contre Hosni Moubarak, le plus peuplé des pays arabes souffre d’une forte chute des revenus du tourisme et du ralentissement des investissements étrangers, causés par l’instabilité politique et l’insécurité.
Avec cette nouvelle loi, qui doit encore être promulguée par le président, une des priorités du gouvernement est de doper les investissements directs à l’étranger (IDE). Ils se montaient à seulement 6,8 milliards de dollars pour l’année fiscale se terminant en juin 2016, contre 13,2 milliards avant la révolte.
Le texte prévoit ainsi des exemptions fiscales pouvant aller jusqu’à 50% pour les investissements dans les régions les plus défavorisées et d’autres incitations fiscales pour rendre attractif certains secteurs, comme celui de l’électricité ou des énergies renouvelables, a indiqué à l’AFP le député Medhat al-Cherif, membre de la commission parlementaire en charge des questions économiques.
La loi prévoit notamment « un centre de service aux investisseurs », un « guichet unique qui leur permet de n’avoir affaire qu’à un seul interlocuteur », a ajouté M. Cherif.
Les autorités devront délivrer dans un délai de soixante jours toutes les autorisations demandées par les investisseurs, a expliqué le député.
L’objectif est « d’éliminer la bureaucratie », indiquait vendredi dans un communiqué la ministre de l’Investissement Sahar Nasr, notamment grâce au développement des services en ligne qui vont « faciliter » et accélérer les procédures.
En novembre, le Fonds monétaire international (FMI) a accordé un prêt de 12 milliards de dollars à l’Egypte, conditionné à l’adoption de réformes économiques drastiques.
L’Egypte pourrait recevoir en juin la deuxième tranche de ce prêt, d’un montant de 1,2 milliard de dollars, a annoncé dimanche le ministre des Finances Amro Al-Garhi. La première tranche du prêt (2,75 milliards de dollars) avait été reçue en novembre.