Electricité: accord signé pour le futur trait d’union entre la France et l’Irlande
Paris et Dublin ont conclu vendredi un accord pour lancer la future interconnexion électrique « Celtic Interconnector » qui permettra de raccorder le réseau irlandais au continent européen à l’horizon 2026, a annoncé le ministère français de la Transition énergétique.
Cette liaison sous-marine haute tension de 700 MW reliera la côte sud de l’Irlande au nord de la France, en parcourant 575 km, ce qui permettra l’échange direct d’électricité et notamment à l’Irlande d’exporter de l’électricité produite par des éoliennes off-shore.
Cette « première interconnexion de l’Irlande avec l’Europe continentale (…) permettra d’importer et d’exporter suffisamment d’électricité pour alimenter 450.000 foyers », a indiqué le ministère dans un communiqué commun avec les autorités irlandaises, la banque européenne d’investissement et les opérateurs de réseau.
L’interconnexion reliera la commune de La Martyre en Bretagne au village de Knockraha dans le comté de Cork en Irlande.
Cette liaison s’inscrit dans le contexte de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, alors que l’Irlande n’est jusqu’à présent reliée qu’à son voisin britannique.
L’infrastructure « contribuera à la sécurisation de l’approvisionnement électrique français et européen, et accélérera l’utilisation des énergies renouvelables dans toute l’Europe », a déclaré la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, citée dans le communiqué.
« Cela signifie que nous pouvons importer de l’énergie d’Europe lorsque nous en avons besoin et, surtout, que nous pouvons également exporter de l’énergie, notamment lorsque nous commencerons à réaliser l’énorme potentiel de notre capacité éolienne off-shore », s’est félicité Eamon Ryan, le ministre irlandais de l’Environnement.
Les deux ministres et le Premier ministre irlandais, Michael Martin, étaient à Paris ce vendredi pour la signature des accords techniques et financiers.
Les accords prévoient la construction avec Siemens Energy et Nexans, le fabricant français de câbles, et un apport financier de 800 millions d’euros par la Banque européenne d’investissement, la Danske Bank, Barclays et la BNP.
Développé par EirGrid et RTE, les deux opérateurs publics de transport d’électricité respectifs de l’Irlande et de la France, le projet, dont les travaux commenceront en 2023 pour une mise en service en 2026, a un coût total de 1,623 milliard d’euros.
Le projet, co-financé par l’Europe, a été reconfirmé ce mois-ci malgré un dérapage budgétaire lié aux difficultés d’approvisionnement en câbles et stations.
Cette interconnexion « emploiera une technologie CCHT (courant continu haute tension) 320 kV, empruntant un câble sous-marin de 500 km ainsi qu’un câble terrestre souterrain de 40 km en Bretagne et un autre de 35 km dans le comté de Cork », a précisé Nexans.
COMMENTAIRES
et ou on voit que ce se sont encore les ENR qui nous sortent de la ..
Tant que Cordemais sera en service, on risque d’exporter de l’électricité au Charbon en (1-temps d’intermittence en Hiver…), et/ou surtout de l’électricité au Gaz faite à Landivisiau (juste à coté du départ du cable…).
C’est toutefois une très bonne chose pour l’Europe et davantage d’interconnexion devrait être mise en place pour optimiser les moyens de production du continent et aussi vers les iles britanniques (les Anglais nous aident bien dans la mauvaise passe actuelle, après des années ou ce fut régulièrement l’inverse) !
A quand de vraies liaisons Europe-Maghreb !? (il y en a juste une Espagne-Maroc, mais par contre beaucoup de gazoducs)
Une ligne France métropolitaine-« Corse »-Sardaigne-Algérie est possible !!! (Le PV a vraiment su sens en Algérie, plus qu’au Nord de la Loire !)