Electricité : quel bilan pour le mois d’octobre?
RTE (réseau de transport d’électricité), filiale d’EDF, vient de publier son rapport mensuel sur l’énergie électrique. L’entreprise y dresse le bilan de la production, de la consommation et des échanges d’électricité en France, durant le mois d’octobre.
Dès les premières lignes, le rapport souligne un fait particulièrement notoire, et plutôt positif : la consommation électrique française, en octobre 2014, a été inférieure à celle d’octobre 2013. Mais les chiffres sont quelque peu faussés par la température particulièrement douce qui a caractérisé le début de l’automne : il a fait en moyenne 2°C de plus que la normale.
Cette météo clémente a ainsi induit des économies d’énergies équivalentes à 1.600 MW de puissance : la consommation électrique des PME/PMI est en baisse, mais celle des grandes industries (chimie, métallurgie, et sidérurgie) augmente au contraire.
Du côté de la production électrique, le nucléaire a la part belle, même si les énergies renouvelables semblent s’imposer peu à peu. L’atome a généré 79% de l’électricité totale produite en France durant le mois d’octobre. Les énergies vertes, quant à elle, ont produit davantage d’électricité que les énergies fossiles, entre mars et septembre.
Une exception toutefois : l’hydroélectricité. L’activité de cette dernière a été freinée par l’insuffisance de pluies abondantes. Mais ceci a pu être en partie compensé par le photovoltaïque et l’éolien. Le 21 octobre, les éoliennes françaises ont ainsi atteint un pic de production de 6994MW, alors que la production énergétique solaire a été deux fois plus importante qu’il y a un an (en raison des bonnes conditions d’ensoleillement, notamment).
Enfin, en matière d’exportation énergétique, la France a plus exporté d’électricité qu’elle n’en a importée en octobre. Ce solde excédentaire s’explique notamment par les échanges largement exportateurs avec l’Italie, et la Belgique, privée de 3 de ses réacteurs nucléaires. Mais la quantité d’électricité importée depuis le début de l’année est plus importante qu’en 2013.
Crédits photo : Armin Kübelbeck