Électricité verte: Orange signe un contrat d’achat avec Boralex
Orange a signé un contrat avec Boralex pour se fournir directement en électricité renouvelable auprès de ce producteur d’énergie éolienne, ont annoncé mardi les deux partenaires.
Boralex lui fournira 67 GWh d’électricité par an, via son parc d’Ally-Mercoeur (Haute-Loire) d’une puissance installée de 39 MW, qui se consacrera à ce seul client.
Ce contrat entrera en vigueur le 1er janvier, pour cinq ans.
Courant aux Etats-Unis, ce type d’accord, connu sous le nom de « corporate PPA » (pour « power purchase agreement »), se développe en France depuis plus d’un an.
« Ce contrat illustre les ambitions d’Orange dans la maîtrise énergétique et environnementale de ses réseaux, dans un contexte où le volume de données transportées ne cesse de croître », assure l’opérateur, qui affiche un objectif de neutralité carbone d’ici 2040 via notamment un recours accru aux énergies renouvelables.
Celles-ci devront représenter 50% de l’électricité consommée par le groupe en 2025, et 40% par Orange France, explique Fabienne Dulac, PDG d’Orange France. Sur ces 40%, 17% devraient venir de PPA, que le groupe compte multiplier, à raison de 350 GWh par an.
Aux États-Unis, les géants du numérique ont placé ces PPA au coeur de leur stratégie pour « verdir » la forte consommation électrique de leurs centres de données.
Pour Boralex, il s’agit d’un tout premier PPA avec une entreprise du CAC40, ce type de contrats étant un axe de développement « majeur » pour le groupe.
Ces accords sont « une opportunité pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables en France », souligne Nicolas Wolff, le directeur général de Boralex Europe.
Ce contrat permettra de sécuriser la vente de l’électricité du parc d’Ally-Mercoeur à la fin de son contrat d’obligation d’achat prévue en décembre 2020, ajoute Boralex.
L’essor des PPA en France s’explique par un double mouvement. Jusqu’à récemment, les entreprises pouvaient profiter d’un prix du courant moins cher sur le marché. De leur côté les producteurs de renouvelables bénéficiaient d’un mécanisme de soutien via un tarif de rachat élevé de leur courant pendant 15 à 20 ans.
Mais la situation a changé, avec la forte baisse du prix des énergies vertes et la sortie du tarif d’achat pour les premiers parcs éoliens ou solaires. Ceux-ci doivent dorénavant vendre leur courant sur le marché ou via ces « corporate PPA », garantie de prix stables pour le vendeur comme l’acheteur.
Mi-juin, la SNCF et le pionnier britannique de l’éolien RES ont annoncé un accord sur une capacité de 40 mégawatts sur 15 à 20 ans, soit 2% de l’électricité nécessaire à tracter les trains. SNCF Voyageurs prévoit de multiplier ces contrats, après le tout premier, signé en 2019 avec Voltalia.
En février, ADP a fait de même pour alimenter en partie les aéroports parisiens de Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget, avec la construction de trois parcs solaires. Voltalia et Auchan ont aussi annoncé un accord.
cho/jmi/liu/LyS
COMMENTAIRES
J’espére bien que EDF va faire à tous ces ex-clients « un prix d’ami », lorsque le vent tournera. c’est tout simplement la notion de Nation qui est en train de voler en éclat. Inadmissible. La république du CAC 40 ! Et en quoi la lutte contre le réchauffement climatique sera respectée ??? On se dirige tout droit vers un modèle incontrôlable au moment même où l’état , pardon, où les états doit reprendre leur autorité face au jeu morbide joué par les multi-nationales.