Elon Musk ne conseillera plus Trump en cas de retrait de l’accord de Paris
Le milliardaire et entrepreneur Elon Musk a menacé mercredi de quitter les différents cénacles de grands patrons conseillant Donald Trump si celui-ci retirait les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat.
« Que feriez-vous s’il (Donald Trump, ndlr) prenait la décision du retrait ? », a demandé un internaute au fondateur du constructeur de véhicules électriques de luxe Tesla sur Twitter. « N’aurai pas d’autre choix que de quitter les conseils dans ce cas », a répondu aussitôt Elon Musk.
« J’ai fait tout ce que je peux » en termes de conseils pour convaincre Donald Trump de ne pas se retirer de l’accord, a-t-il également affirmé dans un autre tweet.
Selon plusieurs médias américains, Donald Trump pourrait annoncer sous peu le retrait des Etats-Unis de cet accord conclu fin 2015 dans la capitale française par plus de 190 pays sous l’égide de l’ONU. Il vise à limiter la hausse de la température mondiale et ses effets dévastateurs sur l’environnement.
« J’annoncerai ma décision sur l’accord de Paris dans les jours à venir. RENDRE SA GRANDEUR A L’AMERIQUE! », a tweeté mercredi Donald Trump, qui, depuis son arrivée au pouvoir, affiche sa volonté de donner un coup de pouce aux énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), au nom de la défense des emplois américains.
A l’inverse, Elon Musk, qui a également fondé la société de panneaux solaires SolarCity, s’est toujours posé en champion des énergies renouvelables.
Face aux critiques qui lui reprochaient de faire partie des conseils des emplois industriels et des infrastructures et de politique stratégique créés par Donald Trump, il a fait valoir que c’était nécessaire pour faire entendre un autre avis que celui des conseillers du président.
Donald Trump s’est entouré d’une vingtaine de grands patrons censés le conseiller sur sa politique économique. La plupart des dirigeants de la Silicon Valley n’y figurent pas et les quelques rares ayant accepté d’en faire partie ont essuyé de nombreuses critiques.
Travis Kalanick, le patron d’Uber, avait été contraint de quitter une de ces instances en février devant le tollé causé par le décret anti-immigration de la nouvelle administration.
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