Les Emirats s’engagent à tripler leur production d’énergies renouvelables
Les Emirats arabes unis se sont engagés lundi à tripler leur production d’énergies renouvelables, dans le cadre d’une série d’initiatives annoncées à quelques mois du sommet de l’ONU sur le climat prévu dans le riche pays pétrolier.
L’Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de brut au monde, a également promis de développer sa production d’hydrogène et d’accélérer le déploiement des voitures électriques.
Les autorités n’ont pas fourni de détails sur ces nouvelles stratégies, dévoilées avant la conférence mondiale sur le climat (COP28), prévue fin novembre à Dubaï et durant laquelle des centaines de participants débattront des moyens de lutter contre le réchauffement climatique.
Le Conseil des ministres a approuvé une mise à jour de la « stratégie énergétique nationale » du pays dont l’objectif est de « tripler la contribution des énergies renouvelables au cours des sept prochaines années », a indiqué le Premier ministre émirati et dirigeant de Dubaï, Mohammed ben Rached al-Maktoum, à l’issue d’une réunion du cabinet.
Jusqu’à 200 milliards de dirhams (environ 50 milliards d’euros) seront investis durant cette période pour répondre à la demande croissante d’électricité, a-t-il déclaré dans un communiqué.
La deuxième initiative « vise à consolider la position du pays en tant que producteur et exportateur d’hydrogène à faibles émissions au cours des huit prochaines années », à travers le développement des chaînes d’approvisionnement et des infrastructures, et la mise en place d’un centre de recherche, a-t-il ajouté.
Le pays de près de 10 millions d’habitants, dont 90% d’expatriés, prévoit par ailleurs de se doter d’un vaste réseau de stations de recharge dans le cadre d’une « politique nationale pour les véhicules électriques ».
La société chinoise WeRide recevra la première licence du pays pour les voitures autonomes, selon le communiqué.
Les Emirats arabes unis ont été très critiqués par les défenseurs de l’environnement pour avoir choisi Sultan al-Jaber, le patron du géant pétrolier émirati ADNOC, pour présider la COP28.
Ce dernier soutient que les énergies fossiles sont indispensables pour l’économie mondiale, et appelle à miser sur les technologies de capture du carbone pour réduire les émissions responsables du réchauffement de la planète.
En 2021, le pays du Golfe s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cet objectif ne prend toutefois pas en compte les émissions produites par le pétrole exporté et brûlé hors des frontières du pays.
COMMENTAIRES
Aux Emirats le PV peut réellement faire des miracles (avec très peu de concurrence d’usage des espaces) voir de l’optimisation d’autres activités… Si ils travaillent un peu sur le pilotage « journalier » de leur consommation pour consommer plus lors des phases de production importante de PV, notamment pour l’eau dessalinisée et l’eau froide pour les clim à « eau glacée » alors ils vont faire de sacrés économies de Gaz et d’émissions…
Dans leurs montagnes, où ils font une STEP pas ridicule, ils ont aussi du vent en quantité non négligeable…
Pour Info, le prix du MW.h sur de grandes installations PV a été jusque sous les 20 dollars/MW.h !!! A ce niveau de prix, ils auraient bien tort de s’en passer… (même si le pétrole en tête de puits chez eux est bien moins cher que cela…).
Si ce Pays de l’Or Noir pouvait accélérer sa transformation vers un pays des panneaux noirs, ce serait bien… D’autres pays de la région pourraient suivre et engendrer des baisses significatives d’émissions de GES… (Le PV c’est aussi une affaire de Terroir, et aux Emirats il a « tout d’une Grande Solution » !!!
De plus l’eau issue des stations d’épuration pourrait y être transformée en H2 et intégrée aux process de raffinage du Brut…
A titre perso, je ne serais pas étonné de voir les Emirats avec unMix moins carboné que celui de l’Allemagne sous peu… (avec leur centrale nucléaire de Barakah cela devrait le faire bientôt !)