Emissions de CO2 et production d'électricité : l'Europe sur la bonne voie
Dans un rapport publié lundi 15 juin, l’Agence Internationale de l’Énergie estime que les efforts fournis par la communauté internationale ne seront pas suffisants pour ralentir les effets du réchauffement climatique. Malgré les engagements pris par de plus en plus de pays auprès des Nations unis en vue de la COP 21, les émissions mondiales de dioxyde de carbone liées à la production et à la consommation d’énergie devraient continuer d’augmenter dans le monde après 2030… En Europe, les perspectives sont plus encourageantes.
Le secteur de la production d’électricité est aujourd’hui responsable de l’émission d’un quart des volumes de CO2 attribués à l’activité humaine. Bien que présent de manière naturelle dans notre atmosphère, le CO2 est un gaz également issu de la combustion des matières fossiles : depuis la Révolution Industrielle, l’utilisation du charbon, du gaz naturel, du pétrole, du fioul ou encore de la lignite ont participé à renforcer la concentration du dioxyde de carbone dans l’air que nous respirons. Et donc à favoriser le phénomène du réchauffement climatique.
Limiter les émissions de CO2 est ainsi devenu un des enjeux majeurs du 21ème siècle. Pour y parvenir, chaque pays est libre de se fixer des objectifs précis, à atteindre grâce à une politique énergétique définie par les pouvoirs publics. En Europe, si les objectifs fixés n’en sont pas moins ambitieux (le fameux triple 20), les efforts accomplis son déjà importants. Dans l’Hexagone, la question des transports n’est pas résolue (avec la part conséquente du diesel), tout comme celle de l’impact énergétique du secteur du bâtiment, mais le secteur de la production d’électricité est d’ores et déjà presque entièrement décarboné. La France produit actuellement 90% de son électricité sans émettre de CO2. En effet, une grande majorité de l’électricité y est produite grâce à des sources énergétiques à faible teneur en carbone : le nucléaire évidemment, mais aussi énergies renouvelables (hydroélectricité, solaire, éolien, biomasse) qui continuent de se développer petit à petit.
EDF est à ce titre un des électriciens européens qui émet le moins de CO2. Avec un facteur carbone de 17 grammes de CO2 émis pour 1 kilowattheure de produit (et de 88 grammes/kWh pour l’ensemble de ses activités en Europe), l’électricien français est très largement en deçà de la moyenne européenne (328 grammes/kWh). La situation demeure donc très contrastée en Europe, avec des mix électriques fortement décarbonés (en France donc, mais aussi en Norvège), des pays en avance dans le domaine des énergies renouvelables mais qui dépendent encore trop des énergies fossiles (l’Allemagne, l’Espagne), et des pays à la traîne, comme la Pologne.
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