En Pologne, François Hollande défend nucléaire et gaz de schiste
François Hollande était en visite en Pologne vendredi. Évidemment informé de la politique énergétique adopté par la Pologne, le président français a défendu les intérêts des groupes industriels français et plus particulièrement la filière nucléaire.
La Pologne dont le mix électrique repose actuellement à 90% sur le charbon, prévoit de construire 6.000 MW nucléaire d’ici 2024. Alors qu’un appel d’offres polonais devrait être lancé en 2014, les groupes français EDF et Areva semblent parmi les mieux positionnés pour obtenir ce contrat.
Le savoir-faire d’EDF, troisième producteur d’électricité en Pologne, est déjà bien connu dans ce pays. Quand à Areva, il est synonyme de nucléaire pour le ministre de l’Economie Waldemar Pawlak. « Quand je pense nucléaire, je pense Areva ».
Les groupes français auront cependant de nombreux concurrents : les deux consortiums américano-japonais Ge Hitachi et Westinghouse-Toshiba, le coréen Kepco.
Concernant le gaz de schiste, le Figaro affirme que le président français aurait défendu les intérêts du groupe français Total en Pologne. Une situation contradictoire puisque le gouvernement français s’oppose pour l’instant à l’exploitation du gaz de schiste dans l’hexagone, sachant que les seules méthodes d’exploration maîtrisées à l’heure actuelle peuvent se révéler néfastes pour l’environnement.
Total possède 2 des 122 permis d’exploration délivrés par la Pologne, qui souhaite être moins dépendante du gaz russe. Mais le groupe français souhaiterait en obtenir davantage.