L’énergéticien Eon en bonne voie d’atteindre ses objectifs 2017
Le géant allemand de l’énergie Eon a redressé la barre au deuxième trimestre en sortant du rouge et en parvenant à réduire sa lourde dette, ce qui lui permet de confirmer ses objectifs annuels, selon des chiffres annoncés mercredi.
Le groupe de Essen (ouest), qui a cumulé des pertes abyssales ces deux derniers années suite à une profonde restructuration et l’abandon de l’atome, a annoncé un bénéfice net ajusté de 356 millions d’euros de avril à juin contre une perte de 54 millions un an plus tôt.
« Après un premier trimestre moyen, nous avions dit que nous nous rattraperions rapidement. Nous y sommes en grande partie parvenus au deuxième trimestre avec une hausse de 25% des résultats dans nos activités principales », souligne le directeur financier Marc Spieker, cité dans un communiqué.
Le groupe a profité en particulier de son activité de réseaux de distribution d’électricité, explique-t-il. Dans les énergies renouvelables (solaire, éolien), le vent qui avait manqué au premier trimestre a davantage soufflé au deuxième trimestre, mais les recettes ont toutefois baissé car le groupe avait encaissé l’an passé de gains exceptionnels liés à la vente de parcs éoliens.
Eon a confirmé ses prévisions pour 2017 d’un bénéfice net ajusté compris entre 1,2 et 1,45 milliard d’euros. Sur les six premiers mois, il a déjà réalisé plus de la moitié et engrangé 881 millions d’euros, soit un bond de 46% sur un an.
L’énergéticien a aussi annoncé une nouvelle réduction de sa dette nette, un de ses boulets, à 21,5 milliards d’euros contre 26,3 milliards à la fin 2016.
L’an passé, Eon avait accusé une perte nette part du groupe historique de plus de 8 milliards d’euros, liée à des dépréciations exceptionnelles consécutives à sa scission.
Comme ses concurrents européens, il souffre depuis plusieurs années de la chute des prix de gros de l’électricité et de la concurrence des énergies renouvelables subventionnées. La décision de l’Allemagne d’abandonner progressivement l’atome après la catastrophe de Fukushima en mars 2011 avait encore accentué ses difficultés.
En réaction, il avait décidé -comme son rival allemand RWE- de se séparer de ses centrales à charbon et à gaz -regroupées désormais dans la filiale Uniper.