Une énergie écologique, c’est quoi ?

Tribune signée Loïk Le Floch-Prigent

Mon sang n’a fait qu’un tour lorsqu’une Ministre de notre pays a qualifié d’écologique l’énergie éolienne.

J’essaie, avec beaucoup d’autres et nous sommes de plus en plus nombreux, d’expliquer qu’il n’y a pas de solution énergétique parfaite et qu’il y aura toujours un « mix » qui sera plus ou moins satisfaisant selon les latitudes et les longitudes, les besoins et les ressources locales.

Deux paramètres importants sont aujourd’hui à prendre en compte, celui de la pollution et celui de l’émission des gaz à effet de serre, mais ce sont loin d’être les seuls et nous sommes donc toujours à la recherche des meilleurs compromis. Il n’y a pas de religion à avoir, ni d’anathèmes à proférer, il y a des réalités avec lesquelles il faut composer.

Le concept d’énergie renouvelable est apparu lorsque les collapsologues ont fait remarquer que les ressources des fossiles (pétrole, gaz, charbon) se tariraient un jour.

Ils se sont trompés en ce qui concerne les dates de la catastrophe. D’autres aujourd’hui prennent le relais en énonçant que le vent et le soleil sont inépuisables et gratuits, ce sont donc les « renouvelables » de l’idéal et ils finissent par recueillir les qualificatifs de « verts » et désormais d’« écologiques ».

Je pense qu’il serait plus exact de dire que ces énergies sont celles qui sont soutenues par les militants de l’écologie politique qui y voient une possibilité de disparition progressive de leurs ennemis, la production d’énergie à partir des progrès de la physique nucléaire et à partir des fossiles.

De la réalité aux abus de langage

Mais le soutien d’un mouvement politique ne suffit pas à masquer une réalité et il faut éviter, quand on est responsable, les abus de langage : il n’y a pas d’énergie « écologique », il y a des avantages et des inconvénients pour chaque source.

On peut préférer regarder ce qui nous plait et tenter d’ignorer ce qui nous déplait, c’est ce qui définit une politique énergétique locale, régionale, nationale…

Alors qu’il m’apparait incontestable que l’énergie solaire connaîtra un développement dans des délais difficiles à déterminer avec une réduction des coûts, les progrès dans le stockage et la révolution dans le fonctionnement des réseaux, en utilisant quand le climat le permet les toits des habitations, le futur de l’industrie du vent à un niveau mondial apparait plus douteux car l’emprise au sol (ou en mer) des « fermes » dédiées posera des problèmes avec les voisins humains qui continuent à se multiplier en occupant toujours plus d’espaces.

On a eu beau augmenter les rendements des éoliennes, en diminuer les coûts, leur implantation sera de plus en plus contestée et leur généralisation est inenvisageable, ce qui n’enlève rien à leur pertinence dans un grand nombre de cas où fort justement elles se sont implantées.

Il y a et il y aura une place pour les éoliennes, mais les citoyens ne se satisferont pas d’une ampleur trop importante de ces châteaux modernes qui ne durent qu’une vingtaine d’années, leur essor sera limité.

Mais peut-on néanmoins aujourd’hui les parer d’autant de vertus que nos bureaucrates leur trouvent ?

La pollution directe de l’air aux alentours n’existe pas, certains peuvent les trouver élégantes et jolies, comme toute construction humaine qui peut aussi avoir ses détracteurs, mais quels sont les autres paramètres décisifs ?

Le plus évident, ce qui a été mis en avant par le Danemark qui en a fait un de ses axes majeurs c’est que les îles peuvent y voir une autonomie meilleure et des dépenses de connexion moindres.

Cependant ce critère est imparfait car l’absence de vent rend indispensable un appoint et donc soit un câble venant du littoral, soit une installation « fossile ».

Alors qu’en moyenne une éolienne fonctionne sur l’année à 25% de sa capacité, on peut connaître des zones particulièrement venteuses où cette moyenne augmente fortement et améliore donc l’économie globale de l’installation.

Intermittence et plus encore…

Passons aux inconvénients, l’intermittence, bien sûr, et la nécessité de faire fonctionner une installation parallèle forcément en difficulté économique puisque devant s’arrêter puis redémarrer en dépendant de l’absence du vent !

Quand on parle donc de la compétitivité des champs d’éoliennes en parlant uniquement du courant fourni, on commet une erreur puisqu’il faudrait aussi comptabiliser l’installation complémentaire qui va combler les besoins de l’intermittence. Comme le soulignent désormais bon nombre d’auteurs : le bilan économique est plus lourd que déclaré.

Mais si l’on veut qualifier de « vert » ou d’ »écologique » l’éolienne il faut qu’elle ne soit pas nuisible à l’environnement et qu’elle ne participe pas à l’émission de gaz à effet de serre .

En ce qui concerne la nature l’emprise au sol de ces engins de plus en plus hauts est désormais importante avec des profondeurs de béton à 8 mètres pour les éoliennes terrestres et des forages à plus de cinquante mètres pour celles qui sont ancrées en mer. Les sols et sous-sols sont donc affectés et les démantèlements hasardeux et couteux.

Mais, en dehors du bruit qui est une nuisance discutée (comme la visuelle), il y a surtout les conséquences sur la faune, les oiseaux, mais aussi pour les maritimes les poissons et crustacés, sols et sous-sols dévastés par la multiplication des forages- 3 à 4 par éolienne.

Le collectif des pêcheurs-artisans est venu récemment leur émoi devant la multiplication des projets dans les zones de pêches en demandant que l’on défende l’Océan . On peut donc estimer que l’éolienne peu s’avérer nécessaire, mais on ne peut pas dire qu’elle est indolore pour l’environnement, et qu’en plus ses pales ne se recyclent guère.

Mais quel est le bilan carbone de ces constructions ?

On ne va pas ergoter sur les petits moteurs diesel installés dans certaines d’entre elles, mais il est légitime de s’interroger sur l’ensemble du cycle qui va des matériaux utilisés, de leur mise en œuvre, de leur installation, de leur maintenance et de leur fin de vie.

À cet égard, toutes les opérations sont productrices de gaz à effet de serre, la maintenance des éoliennes en mer ne conduira pas à l’utilisation de kayaks ou de voiliers, par exemple. Mais c’est surtout dans l’extraction et la mise à disposition des métaux permettant le fonctionnement des éoliennes que se situe le plus grave handicap, surtout pour les engins maritimes qui ont à lutter âprement contre la corrosion.

Puisque désormais l’argument principal de tout responsable est de démontrer que son action est bonne pour le climat, les promoteurs politiques des éoliennes, et, en particulier les maritimes, seraient bien inspirés de présenter le bilan carbone de leurs préconisations aux peuples dont ils ont la charge.

Les éoliennes participent au mix énergétique électrique, elles sont une possibilité de compromis acceptable dans certains cas et on leur souhaite de continuer à prospérer si elles apparaissent les plus souhaitables dans certaines localisations, mais elles ne sont ni « vertes » ni « écologiques ».

A force de commettre des abus de langage, de faire des raccourcis, nos responsables politiques sont en train de commettre des erreurs dont le pays va avoir du mal à se relever, le peuple sent bien que la généralisation des éoliennes n’est pas souhaitable pour le pays, les habitants des villes sont amusés par ces mats rencontrés en train ou en voiture, ceux des champs et des mers savent qu’ils n’en peuvent plus de chercher à les éviter.

Comment résister à la vague qui voudrait en augmenter le nombre ? En réalisant que construire des engins hostiles à l’environnement n’a rien d’écologique. Utiliser le vent ne suffit pas, il faut aussi défendre la vie et l’environnement et ce n’est pas le cas.

commentaires

COMMENTAIRES

  • comment dire autant de conneries dans un seul article ? c’est effrayant de bêtise et consternant venant d’une « personnalité ». d’autre part, venant d’un ancien directeur de l’industrie pétrolière, on pourrait se dire que c’est juste du lobbying, mais non, c’est consternant……

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    • Bonjour, Triboulat.
      Il serait intéressant que vous soyez précis quand vous critiquez une publication: qu’est-ce qui est faut, pourquoi, quelles sont vos sources, quels sont vos chiffres…
      Il est vrai qu’il faut beaucoup de béton et de ferrailles pour poser une éolienne.
      Il est vrai qu’il faut la fabriquer, la transporter, l’installer, l’exploiter, l’entretenir puis la démanteler et la recycler.
      Il est vrai qu’après démantèlement, les fondations resteront dans le sol.
      Il est tout aussi vrai que quand il n’y a pas de vent vous souhaitez avoir quand même du courant et donc qu’il faudra avoir des installations pilotables fonctionnant aux énergies fossiles car l’hydro-électrique ne suffit pas.
      En mer, il est vrai qu’il va falloir faire des fouilles pour les implanter et faire passer les câbles.
      Il est (malheureusement) tout aussi vrai que pour une même production d’électricité, les investissements dans des éoliennes sont plus importants que dans des centrales nucléaires (les chiffres sont publics).
      Il est également vrai que le courant produit par les éoliennes est acheté plus cher (quand il est produit et pas quand il est utile) que par tout autre moyen de production.
      Pour finir, il est vrai que si une éolienne est visible de votre maison, sa valeur immobilière baisse de façon importante, qu’à chaque fois qu’une pale passe devant le pylône, il y a émission d’une onde de pression appelée « infrason », que quelques oiseaux se font couper en deux…
      Vous avez bien sûr le droit d’être « pour ». Dans ce cas, venez acheter une maison devant une éolienne, acceptez de payer votre courant à trois fois le prix du marché, acceptez de n’avoir du courant que quand il y a du vent…

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    • L’assemblée nationale a confirmé que l’éolien ne permet pas de réduire nos émissions de CO2 en France. L’éolien ne participe pas à la transition écologique. C’est acté.
      Il me semblait que c’était la priorité de notre politique écologique…alors pourquoi continuer l’éolien quand on c’est qu’il ne sert à rien ?

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  • Et ce qu’il est intéressant de signaler, c’est que les pays ayant installé beaucoup d’éoliennes ont un courant beaucoup plus carboné et beaucoup plus cher que la France: par exemple, aujourd’hui ou il y a du vent:
    Danemark ouest: 319 g/kW.h
    Allemagne: 224 g/kW.h
    Espagne: 121
    Portugal: 173
    Pendant que la France est à 35…

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  • L’intérêt des éoliennes.
    Vous avez compris en me lisant que je ne suis pas un « fan » (aux deux sens du terme) et pourtant, étant « énergéticien », je reconnais bien volontiers qu’il est des conditions où les éoliennes ont de l’intérêt:
    Dans les endroits ventés, loin des habitations (plus de 10 fois la hauteur en bout de pale), dans des régions ou la majorité de la production d’électricité est d’origine fossile carbonée.
    Dans ce cas, quand il y du vent, l’électricité éolienne permet de baisser la production fossile carbonée pilotable. Mais ça ne permettra pas de fermer des centrales fossiles pilotables qui resteront nécessaires pour les jours sans vent et ça augmentera le prix de l’électricité produite car les investissements et la maintenance seront en double…
    Mais il ne faut pas oublier que si l’objectif est la réduction de CO2, une centrale nucléaire fera beaucoup mieux que des éoliennes (couplées à des centrales à gaz pour les jours sans vent). Il faut juste savoir ce que l’on veut.

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  • Dominique Guerin
    Je suis presque totalement d’accord avec vous sauf sur un point. Pendant plus de 20 ans, j’ai fait de la cogénération gaz nat, plutôt basée sur des moteurs à gaz donc de taille moyenne et petite et je me suis régalé. C’était, du moins je le pense toujours, du beau travail en faisant des réalisations dont le rendement global moyen chaleur + électricité était de 75% et le record dans une serre où, lorsque les circonstances étaient favorables; la barre des 90% avait été franchie. Aujourd’ui je fais de la cogénération biomasse toujours avec des moteurs, et sachant pour l’avoir déja fait, que les mêmes rendements avec du bois seront atteints. Donc, en gros je ne suis pas d’accord, sauf si on n’a pas les moyens de faire autrement financièrement, de redéployer des centrales à gaz qui dans le meilleurs des cas atteindrons 58%. Invraisemblable de; cogénérer un cycle combinà sa compatible.Avec des gaz « verts » un rdt de 80% est atteignable en moteur avec un rdt électrique de 32 à 41% selon taille et type de gaz. As-t’on les moyens de se passer de ça ?

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    • Bonjour, Choppin.
      Vous avez raison et je connais très bien les moteurs gaz de cogénération pour y avoir fait travaillé un stagiaire. De très bons rendements peuvent y être atteints si la chaleur peut être « vendue » et ce rendement serait similaire si l’on « vendait » la chaleur d’une turbine à gaz ou d’une centrale nucléaire, mais plus c’est puissant et plus il est difficile d’avoir des « clients chaleur » à proximité car il n’est pas facile de transporter de la chaleur très loin.
      D’un point de vue « CO2 pour la planète », tout dépend d’où vient le gaz (fossile ou bio)

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  • Toujours les mêmes fake news, avec des éoliennes qui ne peuvent durer que 20 ans sauf les plus anciennes, celles qui datent de l’époque où on apprenais à la faire qui en dureraient plus de trente si on ne les démontait pas pour en mettre de plus performante, la preuve étant faite de l’efficacité de la solution, comme à coté de chez moi à Port La Nouvelle ou le plus ancien parc de France planté en 1991 est en ce moment en train de se faire démonter après 28 ans de fonctionnement sans faille. D’après tout ce que je lis les nouvelles auront des durées de vie plus courte, puisqu’il semble que le progrès est en régression ?
    Je lis aussi que tous nos voisins qui ont depuis des décennies des productions de CO2 triple des nôtres, en sont encore à avoir le double après avoir installé quantités d’éoliennes sont sur la mauvaise pente à cause de cela puisqu’il semblerait que l’on nage dans une logique ou deux fois plus c’est pire que trois fois plus.
    On note aussi que le coût de leur électricité augmente alors qu’il est manifeste d’après les résultats d’appel d’offre que le nucléaire est de plus en plus cher et l’éolien et le solaire de moins en moins :
    https://www.batirama.com/article/26939-photovoltaique-comwatt-est-pret-pour-l-autoconsommation-collective.html
    Inutile de me répondre, vous me faites pitié maintenant je préfère ne plus regarder c’est monceaux de stupidités que vous échangez entre vous en vous congratulant mutuellement
    Serge Rochain

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      • Ben non ce serait au contraire le comble de la solidarité européenne puisque l’article de Batirama met en opposition le prix du nucléaire qui concerne Hinkley Point en Angleterre et le coût du solaire à trois francs six sous au Portugal…. c’est notre CSPE qui le subventionne ? Là c’est un scoop….. c’est de plus en plus minable ces réponses, c’est vraiment le sauve qui peut dans le nucléaire !!
        Adieu Monsieur on s’est tout dit.

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        • Dominique Guérin, vous êtes manifestement quelqu’un de sérieux, qui argumente bien et honnêtement et je suis tres tres proche de votre positionnement sur le nucléaire. J’ai même convaincu certains amis écologistes en leur disant que bien sûr le nucléaire avait des faiblesses, mais que si le problème du réchauffement climatique était du aux émissions de CO2, alors le nucléaire était LA seule solution de production de Masse car aujourd’hui les menaces constituées par les défauts du nucléaire ne réclament pas immédiatement une réponse contrairement aux solutions basées sur la combustion des fossiles qui doit être strictement limitée à un secours ultime (comme il en existe dans les centrales nucléaires d’ailleurs sous forme de bons vieux diesel). Cela veut dire que ça laisse de la place à la production d’électricité renouvelable pilotable. Je suis engagé dans cette filière que je décris dans un message précédent. J’ai tenté au moins 10 fois d’intéresser EDF (ne serait-ce que pour les territoires outre-mer ou insulaires) le tout sans réponse donc sans la moindre justification de ce désintérêt pour un procédé sur lequel ont transpiré des gens de haut niveau pendant trente ans pour arriver à un résultat probant.. Dans le même temps, EDF continue à installer des éoliennes, les mêmes que vous fustigez légitimement sur ce blog. Pouvez vous m’expliquer quelle est la logique qui sous-tend cette attitude très déroutante.J’ai déja posé cette même question des dizaines de fois sur des blogs identiques ou en tous les cas fréquentés par des membres de EDF et je n’ai jamais reçu le moindre début de réponse. Très très décourageant !!

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          • Je ne sais pas vous dire pourquoi EDF ne semble pas intéresser par votre ecologaz mais si vous croyez qu’EDF est pro-éolien et en installe partout alors qu’EDF champion mondial du nucléaire est de ce fait l’ennemi N° 1 des éoliennes sont principal concurrent aujourd’hui, je pense que peut-être vous vous positionnez plutôt mal.
            De la même façon quand vous dites que Guerin argumente bien sérieusement et honnêtement alors qu’il dit :
            « Mais il ne faut pas oublier que si l’objectif est la réduction de CO2, une centrale nucléaire fera beaucoup mieux que des éoliennes (couplées à des centrales à gaz pour les jours sans vent). Il faut juste savoir ce que l’on veut. »
            Honnête je veux bien, mais sérieusement, ça ce discute.
            Il faut 10 ans pour faire une centrale nucléaire et c’est bien trop tard, car nous sommes pressés. Il n’en faudrait que 2 ou 3 pour multiplier solaire et éolien par des facteurs de 4 pour l’éolien et 8 pour le solaire, qui fournirait deux fois plus de puissance que nos 58 réacteurs sauf 2 à 3 fois pour 3 à 4 jours consécutifs dans l’année, aux heures où l’activité économique a besoin de puissance . Et justement votre écogaz réservé pour ces périodes, couplé à d’autres moyens de stockage plus réactifs encore, aurait effectivement un rôle à jouer. Tant qu’il y a le nucléaire vous n’intéressez personne, il ronronne à régime permanent et à fond perdu.

          • Bonjour Choppin.
            Des éoliennes, pourquoi? Ma réponse: par ce que c’est le seul moyen industriel qui permet de vendre un produit (de l’électricité) quand on le produit et pas quand le client en a besoin et ceci avec un prix garanti. deux à trois fois plus cher que le prix du marché de gros.
            ça permet d’arroser les propriétaires des terrains de pose, les municipalités, les opposants et de faire du lobbying auprès des décideurs.
            Malgré tout, des éoliennes sur des îles pour arrêter les groupes électrogènes ou des centrales à flamme quand il y a du vent, c’est bien, mais pour être couplées à des centrales à gaz pour pouvoir remplacer une centrale nucléaire, c’est une aberration.

  • Les éoliennes sont le plus souvent implantées dans des sites de valeur culturelle ou naturelle majeure.
    Elles participent à l’industrialisation des paysages ,à leur dénaturation . Que l’on en place dans des zones déjà sacrifiées à la technique ,on peut l’admettre mais ce n’est pas le cas le plus fréquent .
    On voit monter le refus des populations cernées par ces machines , refus maintenant relayé par quelques acteurs politiques lucides . La proposition de les écarter de 10 fois leur hauteur est d’une logique évidente : quand elles mesuraient 50 m.,on les plaçait à 500 m. ,elles atteignent les 180 m. il faut les mettre à 1800 ou 2000 m.d’un lieu sensible .
    Le lobby a obtenu des députés qu’ils refusent cette mesure de bon sens .,alors qu’elle est en application en Bavière par exemple .

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    • Ca ne venait à l’idée de personne de trouvez que les 200 000 pylônes allant jusqu’à près d’une centaine de mètres de hauteur pour supporter 1,4 millions de KM de lignes c’était laid et que ça détruisait le paysage, mais c’est vrai aussi qu’à cette époque le nucléaire qui s’installait pour prendre ses aises, n’étaient pas incommodé par un concurrent susceptible de lui disputer sa suprématie. Il y avait bien l’hydroélectricité, mais elle était là avant lui et avait implanté ses lignes venant des grands barrages tout aussi éloignés des centre consommateurs que les centrales qu’il allait lui-même implanter le long de certains grands cours d’eau. Donc tout le monde comprendrai que c’était normal de couvrir le pays d’une épaisse toile d’araignée, et personne ne râlerai, et personne n’a râlé. En effet, personne n’avait l’idée que d’une part on aurait pu produire l’électricité plus près des consommateurs, et donc qu’il n’était peut-être plus nécessaire d’élever autant les tensions afin de rester à des niveaux où l’enfouissement devenait possible, non personne.
      Mais si un pour quelqu’un propose ça, il faudra raconter un tas de choses négatives sur son compte afin de conserver notre nucléaire privilège

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  • L’éolien terrestre actuellement installé en France n’est pas la solution pour obtenir une production décarbonnée de l’électricité dans notre pays .Pour s’en convaincre, et comme indiqué dans l’article de Mr Le Flock-Prigent , il suffit de faire le bilan carbone de ce moyen de transformation de l’énergie partant de l’extraction des différents constituants jusqu’au recyclage des éléments lors de la mise au rebut de l’éolienne. Sans oublier les moyens de substitution ou de stockage à mettre en œuvre pour rendre l’ensemble cohérent et utilisable. Il est difficile de ne pas considérer qu’il s’agit là d’une véritable gabegie concernant ce qui s’est fait dans ce domaine jusqu’à ce jour, c’est-à-dire l’éolien terrestre avec des générateurs de 2MW avec un facteur de charge de 25%.
    Cependant les réalisations les plus récentes peuvent nous conduire à un réexamen de la transformation de l’énergie par l’éolien : l’arrivée des générateurs de plus de 10 MW et leur installation sur des plateformes flottantes éloignées des cotes. Une éolienne de 12 MW (l’Haliade X de G.E.) installée à Rotterdam est actuellement en test pour validation, facteur de charge attendu jusque 60% .Une plateforme flottante (technologie IDEOL) installée au large du Croisic est actuellement testée pour valider le concept .D’autres projets de plusieurs milliers de MW associant générateurs de plus de 10 MW et plateformes flottantes sont en cours d’études. Il me semble que ces évolutions changent la donne.

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    • Bonjour, Alfred.
      Le facteur de charge n’est pas la panacée. En effet, il suffirait de remplacer la machine d’une éolienne de 2 MW par une machine de 1 MW pour voir son facteur de charge monter en flèche mais avec une production en baisse…Le sujet c’est: »que faire quand il n’y a pas de vent? » actuellement le facteur de charge de l’ensemble du parc éolien français peut descendre vers 7%.
      il faudrait investir massivement dans le stockage mais avec une augmentation des coûts et une baisse des rendements.
      Aujourd’hui, quand il y a du vent sur l’Europe de l’ouest on a déjà trop de courant dont le prix baisse jusqu’à être négatif.
      Par ailleurs, il faut en permanence ajuster production et consommation. Nous avons donc le choix entre moduler la consommation en pratiquant des coupures ou adapter la production avec des centrales pilotables (et l’hydro).

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  • Les associations de défense du paysage ont toujours défendu les sites contre toutes les agressions
    qu’il s’agisse des autoroutes inutiles ,des zones commerciales hideuses ,des lotissements sans architecture ,et … des pylônes .,qui par ailleurs ne dépassent pas les 50 m.

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    • On ne les a jamais autant entendus qu’à propos des éoliennes.
      Par ailleurs pour les pylônes vous vous trompez, ceux qui supporte la THT ont une hauteur de 90 metres

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      • 2020 commence sur ce blog comme 2019 s’est terminé, à savoir dans un climat qui donne assez peu envie de commenter. Un début d’année c’est traditionnellement le moment de prendre de bonnes résolutions : personnellement je m’engage à commenter pour apporter des éléments originaux et qui méritent d’être inclus dans le bouquet énergétique, même si ça ne pèse pas lourd. Je ne suis pas un spectateur, mais un acteur. Puisque le débat porte toujours sur la dualité nucléaire-éoliennes, ma position serait de dire 90% nucléaire et 10% éoliennes. Mais éoliennes et nucléaire n’étant pas seuls au monde de l’energie, et puisqu’il a été plus ou moins acté que nous irions vers 50% de nucléaire, alors arrêtons de discuter du sexe des anges et allons-y.
        J’ai avancé le chiffre de 10% éoliennes: avant d’en faire davantage, équipons ces 10% de moyens de stockage à charge des exploitants bien entendu (perturbateur de réseau-payeur), le solaire devrait être traité de la même manière, et réalisons le complément à 100 par des moyens décentralisés et pilotables, où le gaz naturel (ou pas naturel) retrouverait une petite place, celle qu’il n’aurait jamais du quitter. Au fait pourquoi tant d’études sur les gaz renouvelables censés satisfaire les besoins énergétiques de la France à l’horizon 2050 ? C’est bien dans le réseau de gaz naturel qu’on les injecte aujourd’hui, non ? Tout ça pour en refuser l’utilisation ? Un mot sur la hauteur des pylones et des mats des éoliennes. C’est une conversation de cour de récré pour savoir qui aura la plus haute. Ras le bol !

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        • Bonjour Choppin.
          En ce début d’année, je souhaite te remercier pour ta façon de participer à ce blog.
          Pour ma part, j’essaye d’être le plus « dans la physique des choses » possible.
          A ce titre je suis bien obligé de constater que les faibles puissances n’intéressent pas grand monde et pourtant:
          la majorité des petits villages français disposaient d’un moulin à eau ou à vent et personne ne s’en plaignait car de faible puissances ils gênaient peu.
          Les moulins à vent de quelques kW ont été remplacés par des éoliennes de quelques MW et avec 1000 fois plus de puissance, 1000 fois plus de nuisances.
          Les moulins à eau ont été oubliés, il étaient pourtant des dizaines de milliers. et à 10 kW chacun ça pourrait faire des centaines de MW non intermittents. Très souvent les canaux existent toujours avec souvent quelques briques à remettre en place. Pourquoi ne pas proposer au communes de lier un partenariat avec les propriétaires des moulins qui ne produisent plus rien pour les équiper d’une petite turbine et leur demander de mettre un coup de fourche tous les jours pour enlever brindilles et feuilles mortes. Je connais une ferme équipée de ce type d’installation centenaire (avec une dynamo) dont la maintenance se limite à une boîte de graisse par an pour 10 kW de puissance en continu.(1m3/s et 1m de chute)

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          • Bonsoir Dominique Guérin. Je te remercie infiniment de ton propre remerciement qui m’a tres touché. Je ne suis qu’un homme animé de fortes convictions mais aussi animé de valeurs fortes et parmi elles, la pratique de la tolérance tient une grande place. Cette qualité je la dois à Voltaire et à sa fameuse déclaration quand il a reçu Callas. Je l’ai totalement intégrée.
            Il y a autre chose qui m’a touché dans ton message, c’est l’hommage rendu aux petites installations qui effectivement n’intéressent pas grand monde. Elles servent néanmoins à rapprocher les utilisateurs de l’idée énergie = bien commun précieux. Les petites installations sont facilement accessibles et font ainsi l’objet d’une appropriation laquelle peut être génératrice de comportements vertueux. Je l’ai souvent observé avec bonheur.

  • Je pourrais rentrer dans la discussion technique et faire observer à Dominique Guérin , qui parait ici porter les éléments de langage de la « com » d’ EDF , qu’il dit , parmi des infos pertinentes , d’ autres qui ne le sont pas . Par exemple :
     » … que quelques oiseaux se font couper en deux ( à chaque tour de pale )  » : pas sérieux ! La LPO est consultée , pour expertise , sur l’ impact environnemental de chaque projet et s’ oppose à toute implantation sise dans un couloir de migrations .
    Ou , plus grave :  » … pour une même production d’ électricité , les investissements éoliens sont plus importants que dans des centrales nucléaires  » : pas sérieux non plus , surtout depuis que le nucléaire nouveau s’ appelle EPR ! Et puis tout le monde sait ( ou devrait savoir , si l’ info indépendante du lobby avait le droit de circuler ) que , si  » les chiffres sont publics  » ( ce qui reste à prouver ) , ils ne sont que la partie émergée de l’ iceberg et ne permettent pas à l’ opinion publique de connaitre réellement les coûts de l’ ensemble de la filière uranium/plutonium ( depuis l’ extraction en pays étrangers jusqu’ au traitement des déchets radioactifs toutes catégories ) , sans parler du démantèlement ni des  » externalités négatives  » peu mesurables que sont les conséquences sanitaires largement inconnues ( sur l’ échelle du temps ) de la diffusion de radioactivité , même à faible dose ( Tchernobyl , puis Fukushima ayant permis de constater l’ incompétence de l’ OMS sur ce sujet , voire sa coupable subordination aux exigences de l’ AIEA ) .
    MAIS …mon propos est plutôt de dire : peu importe ! Les polémiques techniques font diversion , occupons -nous de la vraie question : Veut-on prolonger la trajectoire civilisationnelle ( thermo-industrielle et productiviste , le « progrès » quoi ! ) qui nous mène dans le mur , qu’ on l’appelle  » effondrement  » ou pas ?
    Ou se décide-t-on à regarder enfin l’ avenir en face et à dire sans euphémismes : il y a urgence à bifurquer et à infléchir , même brutalement ( car c’ est devenu une guerre de vitesse ! ) , la demande énergétique dans le sens d’ une décroissance ( aussi démocratique et égalitaire que possible , donc sortant des logiques capitalistes ) , seule compatible avec la préservation d’ un avenir vivable ?

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    • Bonjour, Jacques.
      Quel est le prix d’une éolienne? quelle sera sa production sur sa durée de vie?
      Je ne connais pas le premier chiffre, mais, Selon l’ADEME, le prix d’installation du petit éolien est compris entre 2 500 et 9 000 euros par kW installé. Le coût exact dépend du type d’éolienne installé, de son support et de sa puissance. A 5000 € le kW, ça fait 10 millions d’€ pour 2 MW. Le Syndicat des Energies Renouvelables annonce 2,6 M€ pour 2 MW.
      Le second est sa puissance (2 MW) multipliée par son facteur de charge(25%) multiplié par 20 ans =2MW*25%*24h*365J*20ans=87 GW.h
      Je sais aussi qu’elles vendent du courant quand elles le produisent (et pas quand les clients en ont besoin) à plus de deux fois le prix du marché.
      Pendant ce temps les centrales nucléaires des années 1970-80 nous vendent depuis 40 à 50 ans du courant au prix du marché (c’est ce qui a permis l’arrivée des fournisseurs alternatifs). Après 50 ans, s’il était vendu à perte, EDF n’existerait plus.
      La production d’une seule tranche de centrale de 1300 MW fonctionnant 11 mois par an pendant 60 ans, c’est: 1300MW*100%*24h*365J*60 ans=683.000 GW.h soit 8000 éoliennes (à 2,6 ou 10 M€ pièce) ça fait entre 21 et 80 milliards. Le prix qui circule pour une centrale nucléaire, c’est 1,5 milliard d’€ soit 15 à 50 fois moins cher. Même si l’on peut discuter les chiffres, il y a de la marge…
      Pour ce qui est de la décroissance, je suis d’accord avec vous et vous laisse aller expliquer aux africains ou aux indiens qu’ils n’auront pas le droit d’atteindre notre niveau de vie et qu’il doivent arrêter de faire des enfants (le gouvernement indien est entrain d’essayer).

      Répondre
    • Laissez tombé Jacques,
      Ne répondez plus à ce genre de type comme ce Guérin qui fait les questions et les réponses avec bien sûr les réponses qui l’arrangent, comme ces calculs fallacieux du coût de production du Wh d’une éolienne basée sur des chiffres sortis pour la plupart de sites d’opinions (sa bible) alors que certains des ingrédients de ses faux calculs sont facilement vérifiables et toujours très différents des siens, comme, par exemple, la durée de vie d’une éolienne. A côté de chez moi, à Port la Nouvelle on est en train de démonter le plus vieux par éolien de France dont les moulins produisent de puis 1991, à une époque où l’on se demandait certainement ce qu’était le meilleur moyen de faire une éolienne durable et ils ont dû taper dans le mille du premier coup, non ? Et Savez vous pourquoi ils les démontent ? Convaincu de l’intérêt de la solution éolienne, ils vont en installer de plus puissantes et ils ont besoin de la place.
      Alors laissez tomber, il y a ici une brochette de people-nuk qui n’est pas intéressé à savoir la réalité, et encore moins à apprendre ce qui leur manque puisqu’ils savent tout, ils ne viennent que pour essayer de convaincre que les artisans du changement climatique ne sont que des niais qui ignorent que le Soleil se couche tous les soirs et qu’il arrive qu’il n’y ai pas de vent. Laissez tomber, vos arguments, quels qu’ils soient, ne servent à rien.
      Bien cordialement,
      Serge Rochain

      Répondre
      • Vous défendez le solaire photovoltaïque, et vous en tirez des bénéfices grâce à un tarif de rachat bonifié et garanti. Mais cette production est, et malgré l’augmentation du parc, depuis mai 2019 plus faible que l’année 2018 paradoxalement. En cas de grand froid, l’hiver, il n’y a que peu de production et, donc, d’utilité.

        Répondre
        • Cochelin Guerin Dan mêmes âneries.
          Le solaire se fiche pas mal qu’il fasse froid, ce n’est pas la température qui produit les électrons, c’est la lumière. Et refroidi un PPV est plus efficace que chaud.
          Ce qui compte, c’est la couverture nuageuse ou pas et l’orientation. Mais avec des ânes de votre espèce j’en ai assez de faire le maitre d’école pour des connaissances aussi basiques mais qui vous font tout de même défaut.
          Adieu Monsieur Cochelin

          Répondre
          • Non seulement vous ne m’apprenez rien, mais vous ne répondez pas à mon commentaire. Consultez au moins les données de RTE et vous verrez qu’ils me donnent raison.

  • J’en ai assez de passer mon temps à redresser des fake news… Qui vont jusqu’à diviser presque par deux les hauteurs des pylônes rien que pour souligner leur discrétion face aux éoliennes. Éoliennes don’t je ne suis pas spécialement fanas car je les croie provisoire, l’avenir plus lointain étant le solaire mais je n’ai pas envie de m’étendre sur les raisons qui le motive puisqu’il ne sera comme pour le reste que la cible de fake news par des hordes d’analphabetes qui n’ont que le message du lobby nucléaire à la bouche et me sortiront que je dois ignorer que le Soleil ne brille pas la nuit.
    Alors ma première résolution pour 2020 est simplement de quitter ces forums inutiles. L’avenir se constatera

    Répondre
  • J’avoue avoir de plus en plus de mal à supporter les dires de l’auteur de cette tribune et je souhaite venir en appui de Rochain sur bien des points.
    L’auteur de cette diatribe anti-éolienne signale ne pas avoir de religion mais seulement s’appuyer sur des réalités. En matière de religion, le choix de la photo montrant la ruine d’une éolienne affiche la couleur. C’est un incident rarissime et EDF comme RTE, aimeraient bien avoir le même score avec les pylônes mis à mal chaque année par les tempêtes. Une photo de marée noire ou de catastrophe nucléaires serait-elle bienvenue pour rappeler certaines externalités qui sont autant de réalités dont il faut aussi tenir compte?
    La réalité est selon moi la suivante:
    Les ressources fossiles s’épuisent et il nous faut les préserver car la parenthèse pétrole se refermera inévitablement. La sobriété et le développement de l’électro-mobilité s’inscrivent dans ce bon sens.
    Je dis parenthèse car l’histoire de l’humanité nous apprend que l’utilisation des ressources locales a toujours été le choix préférentiel de l’homme avec l’eau, le feu, la biomasse, le vent et le soleil. Un choix logique et de bon sens.
    Nul ne prétend que l’éolien sauvera la monde mais la clé est dans le mix et les scénarios 100% renouvelable sont de plus en plus crédibles avec un poids non négligeable pour l’éolien sur terre comme en mer. Sur ce dernier point les éoliennes en mer, posées ou flottantes, apportent des perspectives énormes avec des facteurs de charge atteignant les 50%. Pour ester en mer, je dois aussi citer les énormes potentiels des énergies marines, encore peu matures à ce jour. Energies thermique des mers, hydrolienne et houmomotrice sont autant de promesses capables de compléter un mix enthousiasmant. Servies chacune par leurs caractéristiques différentes de constance et de prédictibilité, gérées par l’intelligence artificielle, les énergies renouvelables citées peuvent s’affranchir en grande partie de leur défauts respectifs, les faiblesses de l’une à. un moment donné étant compensées par les atouts de l’autre au même instant.Une dose de stockage tampon, court ou long, seront nécessaire mais les progrès des batteries et les promesses de l’hydrogène feront bientôt l’affaire.
    Pour réussir la transition, je ne nie pas qu’un socle nucléaire soit souhaitable encore quelques décennies mais puisque notre ex-pétrolier se soucie des réalités, j’ai peine à imaginer léguer encore pour des siècles une masse de déchets radioactifs aux générations à venir. Quant aux promesses d’ITER sur la fusion, c’est un pari couteux, et le même budget sur les énergies nouvelles ferait sans doute des merveilles.
    Permettez moi aussi de balayer les objections sur les coûts des ENR. Les performances du photovoltaïque, de l’éolien terrestre et de l’éolien en mer sont désormais indiscutables et leur compétitivité s’affirment mois après mois en dépit de freins nombreux et du soutien timoré des pouvoirs publics. L’appel d’offre du parc offshore de Dunkerque (44 €/MWh) montre enfin le succès d’une méthode que nos gouvernements successifs ont eu bien du mal à pratiquer alors que nos voisins faisaient déjà des développements conséquents. Il a fallu 15 ans pour notre pays. Les détracteurs peuvent ils un instant imaginer combien ont couté les premiers MWh nucléaires ? Le sang du tribun devrait en faire bien des tours !
    Pour terminer, après des allusions perfides au moteur diesel caché dans les éoliennes (personnellement je n’en ai jamais vu et n’en voit d’ailleurs pas l’utilité), c’est quand même un comble de voir un ex-pétrolier s’interroger sur le bilan carbone des éoliennes. Le cortège de pollutions, de corruptions, de guerres qui accompagnent la parenthèse pétrole est impressionnant. Penchons nous sur le golfe persique, l’Afrique, l’Amérique du sud, partout on mobilise services secrets, politiciens et militaires pour capter ou protéger la ressource. Avec quels coûts et quelles conséquences pour les populations ?
    Alors assez de leçons, nul ne se battra pour capter le vent, le soleil ou l’énergie des vagues. Ce développement est inéluctable et il faudra bien sur de la sagesse pour savoir ou les mettre et combien installer de systèmes. Ceci est le rôle des politiques d’accompagner le développement de ces énergies de paix.

    Répondre
    • @Philippe Gouverneur
      Sérieusement, vous n’avez pas lu ce rapport de l’assemblée Nationale: http://www.assemblee-nationale.fr/15/rap-enq/r2195-t1.asp
      Quant aux coûts de l’éolien offshore de Dunkerque, vous oubliez l’importance des prises en charge de nombreux frais par RTE, et, donc, les abonnés à l’électricité. Et les surcoûts de la CSPE pour le financement des ENRi.
      De plus, les coûts des premiers MWh nucléaires ont largement étés amortis sur la durée. Ne racontez pas n’importe quoi ! Vous n’aborde pas non plus les premiers coûts du solaire et de l’éolien dont les contrats ne sont pas encore échus..

      Répondre
      • Messieurs, c’est dommage que le ton soit souvent inadapté à un débat de fond, mais néanmoins il se dit des choses intéressantes dans cette discussion. Je n’ai ni d’à priori contre les éoliennes et les panneaux solaires, pas plus que contre le nucléaire d’ailleurs. En tant que promoteur d’un procédé de production d’energie décentralisée via la cogénération de la biomasse et des déchets, je ne suis pas totalement neutre et j’ai évidemment une certaine prévention vis à vis de tous les REN intermittents. Le vrai problème est écologique certes mais à un moment il faut faire un choix et ce choix est évidemment économique. Si le coût moyen du kWhe de production des intermittents, chargé des coûts d’investissements nécessaires à un usage comparable à un moyen de production pilotable renouvelable ou pas (stockage, adaptation du réseau, Etc..), alors, il convient de considérer les RENi. Donc question ?: quelqu’un est-il en mesure de donner ce montant d’investissement ramené au kWhe produit pour faire du kWhe issu de RENi un kWhe comme les autres ?
        Ou ça passe ou ça ne passe pas. Pas besoin de se fâcher.

        Répondre
        • Cher Monsieur Choppin,
          Votre question est intéressante mais je ne peux y répondre.
          Regardez sur le site RTE l’empilement des filières. Chacune a ses caractéristiques et ses externalités.
          S’agissant des ENR, un mix fait déjà la plus grande partie du travail. Prévsion à 2 voire 3 jours pour le solaire et l’éolien, intermittence certes pour le premier mais la nuit d’autre prendrons le relais et n’est ce pas le jour qu’il y a grande consommation. Je préfère variabilité pour l’éolien, à fortiori pour l’éolien en mer avec une prédictibilité forte. savez vous que de nombreux producteurs éoliens communiquent à RTE leurs prévisions de production avec une bonne précision. Alors puisque dans le mix nous avons de l’hydraulique, de la géothermie, de l’énergie issue de la biomasse, votre spécialité si j’ai bien compris, ce mélange bien géré peut s’affranchir de systèmes couteux pour gérer l’équilibre. On peut d’ailleurs y ajouter la capacité d’import et d’export pour réguler davantage.
          C’est d’ailleurs ce qui aujourd’hui se fait avec des centrales gaz ou des groupes diesel pour avaler une pointe et qui sont rémunérées avec le système des réserves de capacité.
          Je ne peux souscrire à l’idée bien répandue par les anti-éoliens que pour compenser l’absence de vent. ici ou là , il faut installer du thermique en parallèle. Non, c’est bien la gestion intelligente d’un mix varié qui portera la solution.
          Je prone non pas l’éolien et rien d’autre mais un empilage de chaque ENR avec ses caractéristiques propres. Songez à l’énorme potentiel si nous arrivons à capter l’énergie de la houle et cela viendra. Songez aussi que la puissance des marées est quasiment prédictible à l’infini.
          Si l’éolien est faible, d’autres ENR seront fortes et disponibles, si l’éolien est fort et que la puissance n’est pas appelée par le réseau, on peut toujours faire de l’hydrogène et l’injecter dans le réseau ou stocker en batteries selon l’horizon de prévision du besoin.
          Evidemment, comme je l’ai dit, on change monde. Les électrons vont dans les deux sens avec les moyens décentralisés.
          Je vous rejoins bien sur le fait que le meilleur laboratoire devrait être les zones insulaires et j’aimerai que tout nos DOM et TOM puissent passer rapidement à l’électro-mobilité au lieu d’attendre la livraison de fuel pour gaver les groupes électrogènes et les actions services.Votre biogaz y serait bien utile, les éoliennes, les panneaux et les énergies marines aussi.

          Répondre
          • Bonsoir Mr Gouverneur,
            Je pense que si nous étions autour d’une table pour que chacun puisse développer ses arguments, nous n’aurions aucune difficulté à nous mettre d’accord. Pour être précis, le procédé développé par ma société est basé sur des groupes électrogènes fonctionnant au syngas de biomasse ou de déchets municipaux. Cela passe bien sûr par la production de syngas par gazéïfication thermochimique (et pas par la méthanisation qui est la voie biologique réservée aux intrants à fort taux d’humidité). S’agissant du combustible bois, nous sommes parfaitement prêts et continuons à travailler sur les déchets d’autre nature. Mais si l’on considère uniquement le bois que nous maitrisons parfaitement bien, il sera difficile de nous faire penser que ce n’est pas intéressant effectivement pour nos territoires d’outre-mer, à commencer par la Guyane.
            Mais comme vous, je pense que toutes les solutions sont à considérer sur un projet. Comme vous l’avez compris, notre solution s’inscrit dans un cadre où la biomasse est abondante, disponible à faible distance, et à faible coût. Elle s’applique grossièrement entre 100 kWe et 3 MWe, et le ou les moteurs peuvent être cogénérés sans altération de rendement électrique. Ils n’ont besoin de rien d’autre que de bois et d’huile de graissage comme tous les moteurs pour produire une électricité sous puissance constante ou variable selon les besoins et pas selon la disponibilité de conditions atmosphériques favorables.
            Je n’ai rien contre éoliennes et PV à la condition qu’elles soient mises en oeuvre avec prise en charge des équipements complémentaires (notamment en stockage) leur permettant de délivrer des kwhe utilisables à tout moment. Si ainsi considéré, le KWhe éolienne ou PV reste compétitif, alors, rien à dire. Et bien sûr l’energie de la mer est ou sera intéressante à travailler, c’est évident. Sans parler pour un peu plus tard de l’hydrogene pour lequel la gazéïfication de la biomasse, ou pyro-gazéïfication comme vous préférez est sans doute la voie la plus prometteuse. Nous faisons plus qu’y penser.
            Bien cordialement
            Claude

          • Bonjour Mr Gouverneur,
            Votre message justifie largement mon hypothèse de départ. Il n’est même pas besoin de nous mettre autour d’une table pour être totalement d’accord. Les petits apports de production d’énergie électrique (et thermique j’insiste beaucoup là dessus) s’opposent à une idée dominante au ministère de l’Agriculture qui est la que biomasse (et les déchets dans la foulée) doivent , je dis bien doivent, c’est confirmé dans les projets de PPE, satisfaire uniquement des besoins de chaleur. La conséquence de ça, c’est que la France est parsemée de grosses voire tres grosse centrales de chauffage (pas un kWhe produit) dont on peut se demander quel est le rendement réel sur une saison de chauffe et par conséquent quelle est la quantité de plaquettes de bois qui transite par camions entiers sur des distances parfois impressionnantes, tout ça pour chauffer souvent les petits oiseaux sans parler de pollution additionnelle (voir Grenoble par exemple). Par conséquent, je suis en faveur d’une solution passant par la cogénération avec des règles tres précises sur le rdt global à respecter ce qui constitue un système auto-régulateur en taille de projet. Voilà un excellent moyen de lutter contre un gigantisme qui n’a pas de sens et a conduit largement à une sur-exploitation des forêts (voir l’état des forêts du Morvan par exemple).
            Mais au delà de ce constat amer et assez bouleversant, notre savoir-faire pour transformer la biomasse en chaleur et électricité via la pyro-gazéïfication s’est déja exercé dans les années de crise pétrolière et avec un certain succès dans les pays en développement. Mais tout ça on ne s’en rappelle plus et on nous demande de prouver et reprouver ce que nous savions déja parfaitement faire il y a 30 ans et que nous avons perfectionné en particulier dans la surveillance et l’automatisation à l’aide des outils numériques inexistants à l’époque (c’est évidemment essentiel). Nous n’avons pas accès aux AO CRE 5 car cette procédure est réservée aux technologies capables de prouver une certaine maturité. Notre solution mature depuis bientôt un demi-siècle, mais aucune application récente de production d’électricité (la partie qui nous préoccupe le moins) à notre compteur. Voilà comment on écrit l’histoire en France et voilà comment la place que nous avions en Afrique, en particulier, est progressivement prise par chinois et indiens qui sont loins de notre niveau de mise au point.
            Mais au delà de ce constat alarmant, et revenons en France où il y a manifestement un problème avec nos territoires qui se sentent floués et quelque part un peu traités comme nous traitions l’Afrique au temps des colonies à savoir, j’ai besoin de vos ressources naturelles, mais les transformer vous mêmes vous n’y pensez pas ! Cette affirmation est bien sûr exagérée, mais dans le domaine de l’énergie, singulièrement électrique, un peu de décentralisation leur ferait sans doute le plus grand bien. Je pense que vous me comprendrez.

      • Bien sur M. Cochelin, j’ai lu le rapport Aubert.
        A vrai dire j’en attendais bien pire connaissant les convictions de M. Aubert.Il a sans doute été modéré par d’autres membres de la commission mais bref, ce n’est qu’un rapport de plus dans une longue liste ou l’on peut trouver de tout selon la sensibilité des auteurs.
        Sur la prise en charge de coût par RTE , excusez moi mais c’est le travail de RTE d’adapter son réseau et d’investir pour des moyens de production puissants et n’oubliez pas que RTE est rémunéré par le TURPE. Plus il Transporte et plus il perçoit. Qui donc a construit et financé la ligne Cotentin>Maine ? A vrai dire je regrette que les appels d’offres « éolien en mer » soient encore timorés avec des puissances trop faibles. Si on veut du prix, il faudrait être plus ambitieux comme certains de nos voisins. Une turbine de 10MW flottant au large produira 10 à 12 fois plus que l’éolienne terrestre que vous voyez au bord de la route.
        Mais bon, il faut donner un peu de temps au temps.
        Je ne connais pas de filière énergétique, généralement à forte intensité capitalistique, qui ne se soit développée sans accompagnement. La CSPE est un de ces outils. Pour mémoire elle n’existait pas pour Brennilis, filière expérimentale il est vrai, 70MW, mise en service en 1967, arrêtée en 1985, ayant produit environ 6 TWh en tout et dont le démantèlement total est fixé à 2039 aux dernières nouvelles et à un coût que nul ne peut fixer. Le chiffre de 500 Millions avait été donné par la cour des comptes mais c’était il y a 15 ans….
        Alors juste un peu d’indulgence, de la patience, les contrats couteux sont derrière nous et vont s’épuiser. Pour l’offshore, il est vrai, c’est cher pour les trois premiers GW mais franchement les pouvoirs publics n’ont pas bien joué le coup en voulant faire de la politique industrielle avec Alstom et Areva. On en voit les piètres résultats. c’est pourquoi j’ai pris l’exemple de Dunkerque car enfin, l’Etat a compris et pratiqué une meilleure méthode. 20 ans pour développer une filière, surtout en France où le poids du nucléaire a perturbé la donne, ce n’est pas tant que cela. On aurait pu faire mieux et plus vite.
        Après le charbon et le pétrole, on va changer , on doit changer de monde.
        20 à 30% d’éolien, 10 à 15% de solaire, 15% d’hydraulique (merveilleux régulateur), un peu de stockage et un socle nucléaire pour le reste me semblerait une bonne première étape.
        Après on voit où on est de part et d’autre et on en reparle……

        Répondre
  • Oui, mais par exemple à la mi-novembre, avec ce pourcentage d’éolien et de solaire, vous n’auriez pas pu passer cette petite vague de froid sans problèmes. L’important n’est pas tant le pourcentage de ceci ou cela installés (en intermittent), mais la production instantanée pour faire face à la demande. Le problème n’a toujours pas changé (et on ne va pas changer le monde instantanément) tant que des moyes massifs de stockage (à coût raisonnable) n’ont pas été mis en place pour affronter ces faiblesses de production. Un sérieux socle de nucléaire sera encore, et pour longtemps, nécessaire.

    Répondre
    • Cochelin, je pense que votre réponse est parfaitement cohérente et que seuls les profanes en gestion de l’energie électrique ne peuvent pas comprendre. Je suis promoteur d’un process de gazéïfication de la biomasse ( prêt à commercialiser pour le bois-chaque type de biomasse doit être considérée cas par cas ou presque) faisant un gaz parfaitement propre sans nécessité de monter une raffinerie pour le rendre propre (dépoussièrage, refroidissement et séchage du gaz, point barre). Ce qui précède explique parfaitement que nous sommes capables de proposer des petites et moyennes centrales qui produisent de l’électricité sous des rendements moyens de 32 à 36-37% -en 400V hors auxiliaires). Nous faisions déja ça en …1980 je peux bien sûr le prouver). Nous avons considérablement progressé depuis en gazéïfication surtout grâce aux outils numérique de contrôle de process disponibles aujourd’hui. Rien n’interdit évidemment d’utiliser les moteurs en cogénération sous des rdt globaux de 80% et plus (selon niveau de t° du fluide caloporteur).
      C’est évidemment un moyen de production d’électricité renouvelable et pilotable, excusez du peu, mais nous sommes complètement étouffés par les éoliennes et le solaire, même si nous reconnaissons volontiers (dans le civil si je puis dire l’intérêt du solaire) et ce y compris par EDF renouvelables, et pitre par EDF ZNI.
      Et tout en subissant cette marginalisation, nous ne sommes pas du tout anti-nucléaires.
      Tout ça pour en arriver à une question dont j’aimerais la réponse: quel coût de stockage doit-on affecter au solaire et aux éoliennes (sans doute pas le même coût pour les 2) pour rendre son kWe « pseudo-pilotable ». Cette réponse cloturerait les débats de cour d’école que certains entretiennent sur ce blog et d’autres. Cette question est essentielle.Merci à qui le voudra et le pourra de m’éclairer.

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