Energie: la filière bois souligne son rôle dans la transition
Le bois, « première » énergie renouvelable en France, a un rôle majeur à jouer dans la transition énergétique, ont fait valoir jeudi les acteurs de la filière, soulignant son potentiel de développement tout comme les efforts faits pour la qualité de l’air.
La France s’est fixé comme objectif de doubler entre 2016 et 2028 la chaleur renouvelable issue de la biomasse, le bois en représentant une grande partie.
Pourtant depuis 2016, les grand projets manquent, du fait notamment de la concurrence du gaz, a souligné Mathieu Fleury, président du Comité interprofessionnel du bois énergie (CIB), spécialisé dans les usages collectifs (chaufferies, réseaux de chaleur…) et industriels.
« On est un peu à l’arrêt, or les acteurs sont prêts à repartir et n’attendent que les projets », a-t-il dit lors d’un point presse, évoquant les « hauts rendements énergétiques » de ces systèmes et « une ressource de proximité » dont « la filière a le souci de prendre soin ».
Certaines de ces installations peuvent consommer jusqu’à 150.000 tonnes de bois, autant de projets « structurants pour la filière ».
Du côté du chauffage domestique (bûches, granulés), la France vise 10,2 à 11,3 millions de foyers équipés en 2028, contre 7 millions aujourd’hui, à consommation totale constante grâce au meilleur rendement des appareils.
Mais si la profession avance un bilan CO2 vertueux (via le renouvellement forestier, l’utilisation de ressources issues du recyclage et les émissions fossiles évitées), la combustion du bois pollue l’air via les particules qu’elle dégage.
Pour Aymeric de Galembert, du groupe Seguin et du Syndicat des énergies renouvelables (SER), la solution viendra des appareils modernes, plus performants.
« Plutôt qu’interdire le chauffage au bois dans certaines vallées ou agglomérations, il faut inciter au renouvellement du parc », plaide-t-il, alors qu’un Conseil national de l’air doit se réunir dans les jours à venir.
La filière prône des actions pédagogiques autour des bonnes pratiques (par exemple allumage par le haut, ou utilisation de combustibles secs).
« La profession, très structurée désormais, est prête à participer à cette campagne », dit M. de Galembert, appelant aussi à la baisse du taux de TVA à 5,5% pour les combustibles de qualité.
La filière regrette aussi l’abandon par le gouvernement du sujet taxe carbone.
« Il faut une remise en oeuvre de cette taxe, mieux l’expliquer, avec peut-être un accompagnement des foyers dépendant des énergies fossiles, dont il faut s’extraire », souligne M. Fleury.
La forêt couvre 31% de la France (2,7 milliards de m3 d’arbres, selon l’IGN) et continue de croître. Les professionnels arguent d’une « gestion rigoureuse »: sur 91 millions de m3 d’accroissement naturel, 56% sont prélevés, pour l’énergie, la construction ou encore le papier.
Selon la filière, un emploi est généré pour 1.000 tonnes de bois collecté.
cho/ico/esp
COMMENTAIRES
La filière bois peut-être celle qui pérennise le mixe électrique renouvelable en palliant les insuffisances des renouvelables à puissance variable tributaires de conditions météorologique. Les centrales à bois-flamme et bioénergie-gaz sont le ballast dont les variables ont besoin pour atteindre le 100% renouvelable.
Serge Rochain
Bonjour Mr Rochain,
Ce jour selon ElectricityMap, site que vous connaissez par coeur, indique que « Le ballast » Allemand produit environ 1/3 d’électricité à base de charbon , qu’en sera t-il lorsqu’ils auront fermé les 8000 MW de nucléaire produis en ce moment ?
Vous avez certainement la solution, puisque vous évoquez du bout des lèvres la filière bois pour pallier aux » insuffisances des renouvelables ». Vous voilà converti en bûcheron à défaut de mineur de charbon.
Du bout des lèvres ? Cela fait déjà plusieurs années que je milite pour le 100% renouvelable ça je sais que la bioénergie de type biogaz et ou bois-flamme est largement suffisante pour palier les insuffisances passagères des renouvelables variables, avec a chaque fois la démonstration de la réalité de cette possibilité avec 8’5% d’un mix électrique de bioénergie comme l’a déjà atteint l’Allemagne et qui peut donc fournir le pays en électricité avec cette seule ressource, pas un souffle de vent et un Soleil qui oublie de se lever durant 30 jours consécutifs…. Et le bois énergie c’est CO2 neutre… Le plus ancien des renouvelables.
Ne travestissre ni la vérité ni ce que je dis.
Et ce n’est pas votre focus bien choisi qui vise perfidement à discréditer les ENR sur 2 minutes de mesure et une seule source d’énergie qui chance quoi que ce soit et qui peut influencer qui que ce soit si ce n’est un naïf qui accepte n’importe quelle entour loupe pour argent comptant.
La filière bois peut dériver si on ne prend pas garde à préserver les forêts . Même les résidus de l’exploitation ont une fonction dans la chaîne biologique . La centrale de GARDANNE offre un exemple de l’excès possible .On voit également s’instaurer un transport du combustible qui n’a rien d ‘écologique .Produire de l’électricité n’est pas un devoir absolu qui fasse fi des autres domaines de notre existence .
N’importe quoi peut dériver pourquoi tant d’attention brusquement avec déjà la main sur la manette de declanchement du signal d’alarme, alors que la forêt française est en croissance constante, sur cet aspect du problème qui participe grandement à la possibilité de fournir notre électricité avec du seul renouvelable ?
Mais qui semble s’inquiéter de la dérive des coûts de construction des EPR ? Passer de 3,3 milliards à 19,1 semble ne traumatiser personne et on y va gaiement vers 6 EPR. De plus en balayant d’un revers de main la dérive ssur tous ceux déjà construits ouven cours de construction ! !
Mr Rochain vous avez sans doute remarqué, que comme par miracle l’Allemagne va s’approvisionner à grands frais en gaz russe via nord stream 2 en se rendant de plus en plus dépendant de ce pays. C’est bien parce qu’ils sont acculés, et qu’ils estiment que c’est un moyen impératif, via les centrales à Cycles combinés Gaz, pour gérer les intermittences éoliennes de plus en plus prégnantes .
La dérive des coûts de L’EPR tête de série Français et Finlandais est inquiétante certes, mais ce type de réacteur fonctionne parfaitement en Chine. Les prochains intègreront le retour d’expérience négatif et bénéficieront de l’effet de série comme les réacteurs REP actuels. Il est indispensable de maintenir la filière pour assurer le suivi de charge du réseau et ce en TOUTES circonstances. Le nucléaire complète parfaitement le mix énergétique en permettant de pallier aux insuffisances de l’intermittence, d’autant plus que les usages de l’électricité vont croissants et ce dans toute l’Europe interconnectée.
Arrêtez de vous faire votre film…. vous n’êtes pas à la place des dirigeants allemands, et il y a d’autres scénarios pour justifier à la fois la construction des centrales à gaz et le tuyau russe.
Pour palier les renouvelables à production variable de quoi a-t-on besoin en cas de défaillances météorologique d’après vous ? D’une énergie de remplacement, bravo…. mais d’une énergie de remplacement zéro CO2 comme on s’y est engagé pour 2038/5
Quelle est la date du jour ? 2021 ? Oui, et si nous avions une production suffisante de méthaniseurs que nous n’avons pas encore pour alimenter les centrales à gaz que nous n’avons pas encore non plus, on n’aurait pas dit pour 2035/8 mais on aurait dit 2021. Vous suivez Claude ?
Alors en attendant, pour ne pas laisser inactives les centrales à gaz que nous fabriquons, on va faire un marché avec Poutine, on t’achète ton gaz pour une dizaine d’année, ça te va ? alors tu amènes le tuyau chez nous.
Et en attendant on construit et les centrales à Gaz et les méthaniseurs et on fait un marché avec Poutine en diminuant l’engagement d’achat chaque année en fonction de la production des méthaniseurs….. signez ici !
Bon vous voyez, Claude, il ne vous convient pas ce scénario ?
Mr Rochain, auriez-vous oublié les 8000MW de nucléaire en cours de route dans votre scénario ?