Energie: le médiateur défend les tarifs réglementés
Le Médiateur national de l’Energie souhaite le maintien des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité, défendant leur rôle de « bouclier » pour les consommateurs, mais estime que tous les fournisseurs devraient pouvoir les proposer, dans son bilan annuel à paraître mardi.
« Je suis favorable au maintien des tarifs réglementés de vente d’électricité et de gaz naturel afin qu’ils servent de bouclier pour protéger le porte-monnaie du consommateur (…) mais il me semble préférable que tous les fournisseurs puissent les proposer », a expliqué le médiateur, Jean Gaubert, à l’occasion de la publication du bilan annuel de son institution.
Actuellement, seuls EDF (pour l’électricité) et Engie (pour le gaz), ainsi que quelques régies locales, peuvent appliquer aux particuliers les tarifs réglementés, fixés par les pouvoirs publics.
Ces tarifs coexistent depuis dix ans avec des offres de marché, proposées par les deux anciens monopoles et de nombreux fournisseurs alternatifs, comme Direct Energie, Lampiris, Eni ou Enercoop.
Certains d’entre eux, réunis au sein de l’Association des opérateurs alternatifs (Anode), ont d’ailleurs saisi le Conseil d’Etat pour contester la méthode de fixation des tarifs réglementés du gaz.
Ces tarifs réglementés ont déjà été totalement supprimés pour les clients professionnels et cela a montré « combien les consommateurs ne sont pas tous égaux face à ce type de changement », estime le médiateur, assurant que cette suppression « s’est traduite, pour certains, par une augmentation de leurs factures ».
Le Médiateur national de l’énergie a été créé en 2006 pour informer et défendre les consommateurs d’électricité et de gaz.
L’an dernier, le nombre de litiges reçus par l’autorité est resté stable (12.260) par rapport à 2015 et la moitié ont porté sur des contestations des niveaux de consommations facturés. Le médiateur a fait 3.183 recommandations, qui ont été mises en oeuvre par les opérateurs « dans plus de 80% des cas », note-t-il dans son bilan.
Par ailleurs, le médiateur a mis en garde sur une « recrudescence de mauvaises pratiques de démarchage » de la part de certains fournisseurs l’an dernier.
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