Énergie: négociations sur les salaires dans l’impasse, selon les syndicats
La réunion de négociations sur les salaires avec le patronat des industries électriques et gazières (IEG) s’est soldée lundi par une impasse, selon les syndicats, qui envisagent une journée d’action le 28 juin, date d’une nouvelle réunion.
Les syndicats réclamaient une revalorisation rétroactive au 1er janvier 2022 du salaire national de base « à hauteur de l’inflation » et les représentants des entreprises ont proposé « 0,5% au 1er octobre 2022 », a indiqué à l’AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, dénonçant un « mépris du personnel ».
« Il y a eu des avancées extrêmement faibles », a commenté pour sa part Sylvain Badinier, délégué fédéral de la branche des IEG à la CFDT Chimie énergie.
Le patronat a également évoqué une prime annuelle de 400 euros, pour les salaires inférieurs à 3 fois le montant du Smic, mais celle-ci « est conditionnée » par l’adoption de « la loi pouvoir d’achat qui devrait passer, mais on ne sait pas comment », compte tenu des difficultés rencontrées par l’exécutif lors des élections législatives, selon M. Badinier, qui redoute de ne rien voir venir « avant octobre ».
« Ils proposent un accord de méthode aujourd’hui pour négocier en septembre », a déploré M. Badinir, ajoutant toutefois que le sujet serait de nouveau discuté le 28 juin, lors d’une réunion programmée entre le patronat et les représentants des salariés du secteur.
Les fédérations de l’énergie doivent réfléchir mardi à un mouvement ce jour-là.
La CGT avait appelé, seule, à une grève nationale ce lundi pour « mettre sous surveillance » la négociation.
Elle s’est traduite, selon M. Coudour, par des baisses de production et des baisses de charge dans l’hydraulique et dans le nucléaire, mais « sans effet pour les usagers », a-t-il précisé.